Le 21 février, la Cour d’appel administrative de Versailles a rendu un arrêt annulant une décision du tribunal de Cergy-Pontoise de 2017, qui elle-même annulait la révocation par La Poste de notre camarade Yann Le Merrer, prononcée en 2015. Un rodéo juridique difficile à suivre mais un acharnement de La Poste très clair, avec une traque évidente des militants syndicaux qui sont au côté de leurs collègues dans la lutte contre les restructurations – suppressions de postes et fermetures de centres – et l’aggravation dramatique des conditions de travail.
Notre camarade Yann Le Merrer n’est pas le premier syndicaliste harcelé, mais il a été le premier fonctionnaire révoqué pour faits syndicaux depuis le début des années 1950. Évidemment Yann, ses camarades et collègues, ainsi que la fédération Sud PTT à laquelle il appartient, ne comptent pas en rester là. Il y aura pourvoi devant le Conseil d’État.
Le procès des méthodes patronales continue, qu’il s’agisse de la répression antisyndicale mais aussi du management de plus en plus agressif contre toutes celles et ceux qui refusent la vie qu’on leur impose au travail et les salaires de misère. Ainsi que le conclut le communiqué de Sud PTT : « Ce procès, ce n’est pas devant les tribunaux qu’il devra se régler, mais par la lutte des postières et des postiers, et au-delà de l’ensemble du monde du travail. »
Montreuil, le 28 février 2019.