
UNITÉ CONTRE LE RACISME ET LE FASCISME
La situation politique française et internationale est marquée par une avancée de
l’extrême droite et des solutions fascistes. La brutalité du capitalisme envers les
peuples, la démocratie et les écosystèmes oriente le système vers des choix
antisociaux, liberticides et racistes. La défense des conquêtes sociales, des libertés
démocratiques, l'exigence de l'égalité des droits sont des impératifs.
Le fascisme est un danger mortel qui doit être combattu de manière
permanente et conséquente.
Nos organisations se rassemblent donc dans un front uni pour résister, agir
ensemble, formuler des alternatives.
Un autre monde est possible.
Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants,
nos organisations et collectifs ont déclaré :
« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons
la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les
droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de
justice, et de respect des libertés« .
Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques
renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine
étrangère ou présentées comme telles.
Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier,
nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le
copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.
Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée
sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne
concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les
droits, pour toutes et tous.
Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes
aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes
violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un
quotidien de discriminations.
Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers
de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques
disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers
et manipulent les chiffres.
La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les
personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi,
imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour,
et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.
Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux
associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril
leur rôle crucial pour la démocratie, l’État de droit et l’inclusion sociale.
Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême
droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les
maux la société.
Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à
nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations
au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence
d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !
Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le
samedi 22 mars 2025, pour la Journée internationale contre le
racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et
égalitaire.
Signataires : LDH 31, la Cimade 31, RESF 31, le Cercle des voisins, SOS Racisme 31,
DAL 31, MRAP 31, Utopia 56, ATTAC, CGT 31, FSU 31, Solidaires 31, Union Étudiante,
Syndicat de la Magistrature, Solidarité Palestine Toulouse, LFI 31, NPA 31, Parti
socialiste 31, Gauche écosocialiste 31, l'Après 31, Les Écologistes Toulouse, PG 31,
Jeunesses Anticapitalistes 31, Jeunes insoumis·es 31, Génération.s 31, PCF 31, Place
publique 31, la Libre Pensée 31, UCL Toulouse & Alentours