Il est trop tôt pour faire un bilan chiffré des assemblées électives qui se sont tenues depuis le 15 janvier, d’autant que nombre de procès-verbaux sont encore en cours de confection et que certains congrès locaux ne se sont pas encore tenus.
C’est au moment du congrès national que nous aurons tous les éléments. Ceci dit, on peut donner quelques indications : les assemblées générales (AG) de congrès se déroulent dans un climat en général excellent, avec une qualité de débat souvent soulignée.
De l’écosocialisme à l’impérialisme français en Afrique, en passant par les principes de fonctionnement nécessaires pour garantir la démocratie interne, la tactique électorale, la structuration de l’intervention dans la jeunesse, l’implantation dans les quartiers populaires ou les moyens à mettre en place pour s’assurer que les femmes puissent militer à égalité avec les hommes au sein du NPA, les comptes rendus de congrès locaux témoignent de la richesse des sujets abordés. La participation est importante, puisqu’il semble qu’on tourne autour des deux tiers des militants ayant pris leur carte de membre fondateur, peut-être davantage, le nombre de cartes lui-même ayant fortement augmenté dans les dernières semaines, sans compter les centaines de demandes qui sont en cours de traitement par les comités et arrivent encore quotidiennement.
De nombreux amendements ont été discutés et soumis dans les assemblées électives, c’est le signe de la vitalité du débat et de son appropriation par les comités, d’autant qu’en règle générale, il semble que leur nombre dans chaque AG ait été limité aux points centraux qui, soit faisaient débat en leur sein, soit constituaient une préoccupation commune identifiée lors des discussions qui s’étaient déroulées préalablement et que les comités souhaitaient voir portée au congrès national. Les documents adoptés le premier week-end de février seront donc bien le résultat d’un débat et d’une élaboration collective.
Un exemple : l'Eure...
Notre congrès départemental a réuni 81 % des adhérents des sept comités NPA de l’Eure, dans la salle du Moulin à Louviers. Une très bonne participation, pour le premier congrès départemental des tout jeunes comités de l’Eure. À ce jour, 115 personnes ont déjà adhéré.
En début d’après-midi, s’est tenu le congrès de dissolution de la LCR de l’Eure, avec ses 33 militants, qui ont voté à l’unanimité la construction du NPA. Beaucoup de membres du NPA ont assisté à ce dernier congrès de la LCR. Un petit pincement au cœur pour tous ceux et toutes celles qui ont milité de nombreuses années dans une organisation démocratique, vivante et dynamique, qui disparaît pour ses 40 ans… Puis, le congrès du NPA-27 a débuté : débats riches, interventions nombreuses de militants de tous les comités de l’Eure. Un congrès enthousiaste de l’avis des participants : les camarades qui ont présenté les textes à débattre ont été applaudis spontanément par les congressistes. Les documents « Principes fondateurs », « Statuts », « Résolution sur la situation politique et sociale » et « Résolution sur les élections européennes » ont été adoptés après débats sur les amendements proposés.
Beaucoup de nouveaux militants non LCR, en particulier des jeunes, ont pris une part active aux travaux du congrès. C’est un gage de réussite pour le nouveau parti, qui rassemble dans l’Eure d’anciens du PS, du PCF, de Lutte ouvrière, du courant libertaire et certains (majoritaires) dont c’est la première expérience politique.
Les plus jeunes sont nombreux dans la salle, c’est une caractéristique du NPA-27, comme du NPA national. Le plus ancien adhérent a 85 ans ; il a commencé à militer en 1956 dans les rangs du PCI à Vernon, organisation qui fut à l’origine de la création de la LCR. Le congrès départemental a élu dix délégués à parité femmes-hommes pour le congrès national des 6, 7 et 8 février à La-Plaine-Saint-Denis.
Le soir, après un repas convivial ouvert aux sympathisants et aux amis, la partie musicale a commencé avec le groupe Moresk (quatre guitaristes et un batteur) : une prestation très réussie et appréciée de toutes et tous pour ce groupe de chanson française engagée et dynamique.
Par le correspondant local.