17 octobre : journée mondiale du refus de la misère.
Près de la moitié de l'humanité vit avec moins de 2,5 dollars par jour. La faim gagne du terrain dans le monde pour toucher près d'un milliard de personnes "alors que le monde a produit plus de nourriture que jamais au cours de la dernière décennie" selon la FAO, l'organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation.
Depuis des semaines : journées mondiales du sauvetage des banques
Les sommes dépensées par les principaux états pour sauver les banques se comptent en milliers de milliards d'euros.
Evidemment, pour celles et ceux qui n'ont à compter que leur salaire, leur retraite ou pire, les minima sociaux, ces chiffres ne veulent pas dire grand chose !
Pourtant quelques comparaisons sont éclairantes.
Pour faire reculer la faim, la pauvreté et la mortalité infantile, pour garantir l'accès à l'eau potable et à des conditions de vie plus décentes, il faudrait selon l'ONU, au total d'ici 2015 environ 1200 milliards de dollars.
La crise financière vient donc d'engloutir en quelques jours plus que l'équivalent des sommes nécessaires pour sortir une bonne partie de l'humanité de la conditions la plus noire. A la FAO 2,2 milliards d'euros ont été versés pour lutter contre la faim dans le monde et face à cela, plus de 1000 fois cette somme consacrés à payer la crise planétaire du capitalisme !
360 milliards d'euros, pour quoi faire ?
En septembre, Sarkozy nous disait "L'État ne peut pas donner l'argent qu'il n'a pas" et Fillon, rajoutait : " La France est en état de faillite virtuelle ". Pourtant le gouvernement vient de trouver 360 milliards d'euros pour les banques.
Environ un million de ménages sont surendettés pour un montant moyen de 35200 €. Dans 82 % des cas, ce sont des organismes de crédits rapaces exploitant le dénuement des plus pauvres qui en sont la cause. Les arriérés de charges de logement concernent 94 % des cas. Le dixième des sommes trouvées pour les banquiers suffiraient pour annuler les dettes qu'ils ont contribué à creuser et permettre aux familles concernées de sortir la tête de l'eau.
Alors qu'il y a au moins 9,3 millions de personnes sans logement, mal-logées ou en grand risque de le devenir, avec 100 milliards d'euros il serait possible de construire un million de logements immédiatement.
Alors que 36% des femmes retraitées vivent avec moins de 700 euros par mois, avec 37,5 milliards on pourrait augmenter de 30% les pensions de l'ensemble des retraités.
Avec 35 milliards, on pourrait financer un million d'emplois dans les services publics à 1 500 euros nets, sur treize mois cotisations sociales comprises, au lieu de supprimer 25 000 postes dans l'éducation nationale en 2 ans comme le dénonçaient enseignants ou parents qui ont manifesté dimanche 19 octobre.
Les 360 milliards représentent 6 fois le budget de l'éducation nationale.
Tout un choix de société ! Les réponses des gouvernements à cette crise montrent que le problème n'est pas le manque de richesses mais leur accaparement par une poignée de privilégiés. Il est urgent d'ôter à cette minorité d'individus le pouvoir qu'elle a sur l'économie.
Il est temps de lutter pour décider de la répartition, de la destination des richesses afin de satisfaire enfin les besoins de la majorité de la population.