Martin Malvy finance l'Institut catholique de Toulouse,
favorise l’enseignement privé et s’assoit sur la laïcité…
Martin Malvy (sixième à partir de la droite, en train d'applaudir), Pierre Izard (au micro) et Sonia Ruiz, représentant Pierre Cohen, sont venus, le 16 octobre dernier, côtoyant l'archevêque de Toulouse, Mgr Le Gall, inaugurer la « Maison de la recherche » de l'Institut catholique de Toulouse (ICT)… qu'ils ont contribué à financer, comme en a rendu compte La Dépêche à laquelle nous empruntons la photo qui a immortalisé cette étonnante entente cordiale entre le Parti socialiste et l’archevêché midi-pyrénéens :
« Rappelons que cette Maison de la recherche complète vient après la réhabilitation de la bibliothèque universitaire en 2006, de l'aménagement du centre d'archives historiques en 2007. Son coût s'élève à 7 millions d'euros » (Jean-Jacques Rouch, La Dépêche, 17 octobre 2009).
7 millions d’euros, également le montant des subventions accordées à l’ICT, dont 1,7 million du Conseil régional, 1,3 million du Conseil général 31 et 300 000 euros de la Mairie de Toulouse, le reste venant des fonds européens (FEDER).
Dans ce cas de figure, non seulement la majorité du conseil régional (PS et PCF) a voté pour l'enseignement privé des subventions importantes, mais elle ne peut pas se cacher derrière la loi. L'enseignement supérieur n'est pas une compétence obligatoire du Conseil régional et donc, il s'agit là d'une politique volontariste d'aide à l'enseignement confessionnel.
Voilà un détournement d’argent public au profit du privé qui bafoue les principes de la laïcité que dit encore prôner le parti de Martin Malvy. Au point que le Conseil économique et social régional (CESR), lui-même, a rendu un avis réservé sur la politique du président de Région le 15 décembre 2009, en s’interrogeant « sur la pertinence de la participation financière du Conseil Régional aux projets de l’enseignement supérieur privé ». Et l’avis précise : « Pour le CESR, le Conseil Régional devra s’abstenir de toute participation s’il venait à être sollicité pour de nouveaux projets. »
Les élus de la liste « Tout changer, rien lâcher ! » y veilleront. Non seulement ils voteront contre tout nouveau financement de l’enseignement privé, mais demanderont le remboursement des subventions déjà accordées pour que l’argent public soit réinvesti dans l’Ecole publique.
« Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’enseignement privé ». Ainsi se concluait le Serment de Vincennes prononcé il y a cinquante ans, en juin 1960, par nos parents et grands-parents mobilisés par les organisations et associations laïques contre les lois Debré. Y rester fidèle est toujours d’actualité.
Toulouse, le 1er mars 2010,
Myriam Martin, pour la liste « Tout changer, rien lâcher ! » Midi-Pyrénées