CAUDAN (Morbihan), 23 juin 2009 (AFP) - Le dirigeant du NPA Olivier Besancenot s'est rendu mardi pour la quatrième fois en moins d'un an dans le Morbihan pour soutenir les salariés de la Société bretonne fonderie et mécanique (SBFM), inquiets de l'offre de rachat récemment déposée par un groupe espagnol.
Accueilli à l'aéroport de Lann-Bihoué par 500 des quelque 550 salariés de la fonderie, selon une source syndicale, M. Besancenot a assisté à leur assemblée générale sur le site de l'entreprise à Caudan, près de Lorient.
"Quand on voit l'argent dépensé pour le +show+ de Nicolas Sarkozy à Versailles, 450.000 euros pour 45 minutes de blabla, ça fait 1 000 euros la minute, alors que des gens dans le même temps se battent pour leur emploi", a-t-il souligné.
Les salariés en grève depuis une semaine multiplient les actions depuis l'annonce du tribunal de commerce de Lyon sur le nom de l'éventuel repreneur, CIE Automotive.
Une table-ronde réunissant des représentants de CIE Automotive et des constructeurs automobiles Peugeot et Renault, principaux clients de la SBFM, est prévue vendredi à la préfecture de Vannes. Selon la CGT, le plan de reprise du groupe espagnol, basé à Bilbao (Pays basque espagnol, impliquerait "220 licenciements" dans une entreprise qui compte 550 salariés, et qui fournit des collecteurs d'échappement à PSA et à Renault.
En redressement judiciaire depuis novembre 2008, le sort de l'entreprise, héritière des Forges d'Hennebont qui a compté jusqu'à 1.600 salariés, sera scellé le 30 juin par le tribunal de commerce de Lyon, siège du groupe italien Zen, son propriétaire. cor-cal/lby/lln