Article de la Dépèche. L'usine castraise Weir menacée de fermeture (au mieux de vente) à la suite de la décision de son groupe propriétaire écossais, a reçu hier matin la visite d'un leader politique national, l'ouvrier ancien candidat aux présidentielles de 2012 et ancien numéro Un du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Philippe Poutou. Ce dernier a accepté de faire un saut à Castres pour une discussion avec des salariés et leurs représentants sur le devenir de l'usine, les procédures en cours, et les modes de lutte pour sauver leurs emplois et leur usine réalisés jusqu'ici ; il répondait ainsi à l'invitation faite par des élus de l'entreprise dans le cadre de la quête de soutiens d'édiles et de responsables nationaux qu'ils ont engagée depuis plusieurs semaines. «C'est important pour eux cette expression de solidarités, a souligné Philippe Poutou devant les grilles de Weir hier matin. Ils cherchent forcément de la médiatisation parce qu'ils mènent un combat difficile. Pour se battre, il faut le moral, et pour l'avoir, plus il y a de soutiens mieux c'est. Moi-même, je travaille dans une usine ; je connais ce genre de difficultés.» Et d'ajouter : «Plein d'usines aujourd'hui connaissent ce type de décision. Si chacun reste dans son coin, on facilite la tâche des prédateurs. Résister, c'est résister ensemble. Ce qu'ils vivent eux, plein de salariés y sont aujourd'hui confrontés dans tous les secteurs, et on savait très bien que la loi dite Florangen'allait être que de l'affichage. Pour changer le rapport de force, ça passe par des liens, des coordinations…»
S.B.