ROUEN, 4 juin 2009 (AFP) - Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a estimé mercredi que la crise était "la grande absente" de la campagne pour les élections européennes, au cours d'une réunion publique de soutien à la liste de son parti dans la région nord-ouest.
"La grande absente de la campagne, c'est la crise, quatre mois après, c'est la magie d'une campagne", a-t-il déclaré devant 700 personnes aux côtés de Christine Poupin, une technicienne de la chimie, qui conduit la liste du NPA dans la région nord-ouest. Il a cité des titres de journaux affirmant: "La bourse rebondit", "Les banques repartent" ou encore "L'industrie frémit".
Olivier Besancenot a estimé que "le plus gros des difficultés" était à venir tout comme "le plus gros des résistances sociales". Il a jugé que l'Europe politique ne pouvait pas "faire partie de la solution" à cette crise car elle était "le problème", en ayant fait de la liberté de mouvement des capitaux "un dogme inébranlable".
Le porte-parole du NPA a conclu en estimant que cette crise pouvait "produire le meilleur comme le pire". A ses yeux, l'alternative offerte est soit "un cycle de mobilisation sociale" soit "le chacun pour soi, si c'est l'individualisme qui prend le dessus".
Dans cette circonscription, qui s'étend du Mont-Saint-Michel à la frontière belge, le NPA était crédité dans un sondage BVA publié mercredi de la quatrième place avec 9% des intentions de vote, à égalité avec le Front national.
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