Publié le Mardi 4 juin 2024 à 15h29.

Européennes : faire entendre la gauche de combat !

Ce dimanche, les urnes devraient confirmer que la politique mise en œuvre par les macronistes a largement ouvert la voie au danger de l’extrême droite. Mais si celle-ci se rapproche un peu plus du pouvoir, ne pas s’y résigner est une nécessité, pour construire les luttes et regrouper celles et ceux qui veulent rompre avec ce système qui amène le pire.

L’Union européenne, un outil contre les travailleur.es et les peuples

L’Union européenne est un instrument de dérégulation et de mise en concurrence généralisée, que les classes dirigeantes utilisent pour promouvoir leurs intérêts. Au-delà des gesticulations d’un Parlement sans pouvoir, les institutions européennes servent aux gouvernements à mettre en place leurs politiques de mise en concurrence, de privatisation et de dérèglementation. L’Union européenne est aussi devenue une prison, qui permet aux pays dominants de mettre au pas tous les pays qui ne voudraient pas appliquer leurs politiques, comme l’a montré l’exemple de la Grèce dans les années 2010.

L’Union européenne a pris ces dernières années un visage de plus en plus inquiétant : celui d’une Europe-forteresse, qui ferme ses frontières, au prix de 2 à 3000 migrant.es mort.es chaque année en Méditerranée. Celui d’une Europe guerrière qui fait exploser ses budgets militaires tout en mégotant son soutien à l’Ukraine. Celui d’une Europe impérialiste, alignée sur les Etats-Unis, qui refuse de mettre fin à l’accord d’association avec l’Etat d’Israël qui permet à celui-ci de financer son génocide.

Des élections prises en otage par Macron et le RN

Durant cette campagne électorale, Macron n’a eu qu’un seul but : promouvoir la politique du RN pour tenter de se poser en seule alternative à l’extrême droite. Il a envoyé Attal débattre avec Bardella, avant de proposer de débattre lui-même avec Le Pen, alimentant à chaque fois la montée du RN dans les sondages.

Macron est indéniablement le meilleur agent électoral du RN. D’abord grâce à ses mesures, qui sèment le désespoir et alimentent ainsi le vote d’extrême droite. Aussi par sa politique de légitimation du RN, qu’il a par exemple invité à participer à sa manifestation « républicaine » contre l’antisémitisme. Enfin, en reprenant purement et simplement son programme raciste – de la sinistre loi asile ­immigration poussée par Darmanin en décembre au Pacte migratoire voté par le Parlement européen il y a quelques semaines – ce qui donne une crédibilité nouvelle aux idées de l’extrême droite.

Contre Macron et Bardella, votons pour Manon Aubry

Durant cette campagne, une seule liste à gauche aura porté à large échelle les couleurs de la gauche de combat. C’est celle de Manon Aubry, qui est parvenue à faire entendre une voix résolue, en particulier en ce qui concerne la nécessaire solidarité avec le peuple palestinien et contre la répression mise en place par Macron et Darmanin. Sa liste est aussi la seule à être en mesure d’envoyer des député.es capable au quotidien de contester à gauche la politique de l’Union européenne et de porter une perspective autre que celle de cette Europe des banques, de la guerre et des barbelés.

C’est pourquoi, malgré les désaccords que nous pouvons avoir avec la France insoumise sur l'Ukraine ou d'autres sujets, le NPA l’Anticapitaliste appelle à voter ce dimanche 9 juin pour la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry.

Au-delà, nous avons besoin de continuer à construire les mobilisations, sur nos lieux de travail ou d’études, dans nos quartiers, afin de mettre un coup d’arrêt à Macron et à l’extrême droite, à changer d’Europe.

Le mardi 4 juin 2024

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