Il y a un an, le président russe Vladimir Poutine donnait l’ordre à ses troupes d’envahir l’Ukraine. Malgré la disproportion des forces, malgré des centaines de milliers de morts militaires et civils, malgré la destruction des villes et des infrastructures (en particulier énergétiques), malgré les crimes de guerre et présomption de crimes contre l’humanité commis contre lui, le peuple ukrainien continue de résister.
Pourtant, Poutine s’obstine. Il renvoie à la boucherie des dizaines de milliers de soldats de la Fédération de Russie, souvent des régions pauvres, il prépare ses prochaines offensives, bref il n’est pas question pour lui d’arrêter cette invasion contraire à tout droit international.
Défendre le droit des peuples contre une agression
Parmi les mouvements de gauche dans le monde, trop nombreux encore sont ceux qui, tout en réprouvant la politique quotidienne de Poutine, tentent d’excuser cette invasion par des « provocations » de l’OTAN, des États-Unis ou des UkrainienEs eux-mêmes et elles-mêmes. Si sur la longue durée nous connaissons les turpitudes de l’impérialisme dominant et des puissances occidentales alliées, si nous dénonçons leur responsabilité historique dans la concurrence marchande généralisée qui pousse aux guerres, nous savons aussi qu’il ne saurait y avoir d’émancipation sans défense du droit des peuples à résister à l’agression. Il serait injuste et illusoire de croire qu’une paix peut se faire sur le dos des UkrainienEs pour résoudre ce qui serait avant tout un « conflit inter-impérialiste ». Pour les UkrainienEs, il s’agit d’une lutte de libération nationale et démocratique.
Poutine est entré en guerre dans sa logique d’ancien agent des services de sécurité devenu autocrate impérialiste, qui veut reconstruire l’ancien empire colonial de la Russie en écrasant tous les droits démocratiques qui peuvent menacer son régime prédateur. Il a publiquement annoncé et répété qu’il veut mettre fin à l’Ukraine comme État indépendant.
Soutien à la résistance ukrainienne armée et non armée
L’ensemble de la société ukrainienne se lève pour défendre sa liberté, avec le soutien des opposants à l’oppression dans toute la région. La résistance armée et non armée ukrainienne mérite le soutien de la gauche et des anticapitalistes du monde, au-delà de ce qu’on peut penser du gouvernement ukrainien, au-delà des arrière-pensées des pouvoirs occidentaux – à qui Zelensky ne cesse de demander l’aide militaire permettant aux UkrainienEs de repousser les assauts de l’armée de Poutine et d’empêcher sa victoire. Et cela ne nous empêche pas de renforcer notre dénonciation du réarmement global dans le monde, ni des ventes d’armes de Macron faites aux dictatures.
Avec le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU/ENSU) que nous avons contribué à construire, le NPA est investi sur le terrain de la solidarité par en bas, indépendante de tout gouvernement. Solidarité et liens avec les organisations citoyennes, syndicales, féministes ukrainiennes, mais aussi anti-guerre biélorusses et russes. Pour consolider une perspective anticapitaliste et les liens avec les forces de transformation sociale de l’Est de l’Europe, l’enjeu est de déployer plus largement ces actions de solidarité. C’est dans ce cadre qu’un an après le déclenchement de cette guerre inique, nous appelons à participer aux manifestations unitaires pour le retrait des troupes de Poutine de toute l’Ukraine.
Le mercredi 22 février 2023