L’agression militaire contre l’Ukraine doit être nommée comme ce qu’elle est : une guerre, menée par la deuxième armée du monde, contre un pays et un peuple qui n’ont absolument pas les moyens d’imposer un rapport de forces militaire contre Poutine et ses troupes. En attaquant massivement l’Ukraine, la Russie a franchi un cap que d’aucuns imaginaient encore, il y a quelques semaines, infranchissable, à commencer par Macron et les siens se vantant d’avoir réussi à raisonner Poutine et à empêcher la guerre.
Avec les UkrainienEs contre l’agression
L’objectif de la guerre de Poutine, avec ses conceptions chauvines et autocratiques, est d’étendre les territoires sous le contrôle de la Russie, contre l’autodétermination de l’ensemble des populations ukrainiennes, contre toutes les contestations populaires de son pouvoir et de celui de ses alliés biélorusse, kazakh… Il prétend signifier, brutalement, à l’OTAN dirigée par les USA, une opposition à toute extension de cette alliance militaire – mais il est en train, au contraire de la relégitimer aux yeux des populations d’Europe orientale. Et une fois de plus, entre ambitions impériales et chaos inter-impérialiste, ce sont les populations qui trinquent.
La résistance de la population ukrainienne face à l’avancée des troupes russes a semble-t-il contrecarré dans un premier temps les plans de Poutine. Aussi puissante soit-elle, l’armée russe, comme l’armée US avant elle en Irak et
en Afghanistan, n’a pas les moyens de contrôler durablement un pays d’une telle superficie, et elle fera face à une résistance probablement acharnée. Les appels des UkrainienEs à se faire livrer des armes défensives sont à ce titre parfaitement compréhensibles, même si nous n’avons aucune confiance dans les dirigeants des puissances capables de répondre à cet appel.
Les mobilisations internationales contre l’intervention russe en Ukraine sont salutaires, car seule une pression populaire mondiale pourra faire entendre une voix qui soit radicalement opposée à la fois à la guerre de Poutine et aux manoeuvres des autres puissances impérialistes.
Solidarité internationale !
L’urgence est à la solidarité avec les UkrainienEs, armés et non armés, à l’arrêt immédiat de la guerre, au retrait des troupes russes de toute l’Ukraine, et à l’accueil de touTEs les réfugiéEs en Europe. À ce titre, le racisme contre les réfugiéEs racisés doit être fermement condamné.
Nous soutenons celles et ceux qui, en Russie, manifestent leur opposition à la guerre, malgré la répression, les arrestations et les pressions idéologiques.
Nous dénonçons en outre les politiques de maintien et d’extension de l’OTAN qui manifestent, tout comme la logique grand-russe, les ambitions impérialistes des USA et de leurs alliés, au mépris des droits des peuples. Le passé pas si lointain de l’OTAN en Afghanistan donne la mesure du peu de cas que cette alliance militaire fait du sort des populations, et des dégâts considérables et durables de ses interventions armées.
L’heure est à la construction d’une mobilisation internationaliste :
• Pour l’arrêt des bombardements, de l’intervention et le retrait immédiat de toutes les forces russes d’Ukraine
• Pour une aide humanitaire massive à la population et l’accueil de touTEs les réfugiéEs
• Pour l’annulation de la dette qui pèse sur l’Ukraine
• Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui exige la démocratie la plus avancée
• Pour la solidarité avec les mobilisations anti-guerre en Russie
• Pour l’arrêt de la course aux armements et le démantèlement des alliances militaires mortifères comme l’OTAN dirigée par les USA et l’OSTC dirigée par la Russie, pour une lutte conséquente contre le dérèglement climatique et pour la justice sociale.
Une voix internationaliste, anti-impérialiste, solidaire, contre tout chauvinisme et toute fuite en avant militariste, que Philippe Poutou fera entendre dans la campagne présidentielle.
Le 4 mars 2022