PARIS, 12 déc 2008 (AFP) - Quelque 300 personnes ont manifesté vendredi soir à Paris à proximité de l'ambassade de Grèce en solidarité avec la "génération 600 euros", a constaté une journaliste de l'AFP.
Rassemblées à l'appel d'organisations de l'Education et de gauche (le syndicat étudiant Unef, les syndicats lycéens FIDL et, UNL, le MJS, les JCR ...), elles se sont massées dans la rue Auguste-Vacquerie (XVIe), à quelques centaines de mètres de l'Arc de Triomphe et à proximité de l'ambassade, dont les forces de l'ordre leur barraient l'accès.
Les manifestants ont tenté d'avancer vers la place de l'Etoile, mais ont été repoussés sans ménagement par les CRS. Ils ont ensuite descendu l'avenue Marceau, où ils ont installé des barrières, rapidement dégagées par la police. Ils ont alors fait irruption sur les Champs-Elysées, qu'ils ont bloqués au moyen de barrières de chantier et en formant une chaîne humaine. La circulation a partiellement repris sur l'avenue à la suite du départ des manifestants, talonnés par les forces de l'ordre. Certains démontaient des petits feux tricolores sur leur passage. Deux ont été interpellés et menottés, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot et le sénateur Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche (PG), participaient au rassemblement.
"Au-delà de l'indignation légitime de ce qui se passe en Grèce, on souhaitait faire entendre l'inquiétude des jeunes en France. Sans faire de parallèle douteux entre les situations politiques en France et en Grèce, la génération 600 euros de Grèce a bien des similitudes avec la génération CPE", a déclaré à la presse le président de l'Unef Jean-Baptiste Prévost. "On attend des réponses politiques, et pas que le gouvernement méprise les inquiétudes de la jeunesse", a-t-il dit, citant les difficultés à accéder au marché de l'emploi, les conditions de vie pendant les études, et le chômage qui frappe plus les jeunes que le reste de la population. Les "600 euros" sont une référence au salaire mensuel de jeunes actifs grecs.
Des militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qui doit voir officiellement le jour en janvier brandissaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "A bas le terrorisme d'Etat en Grèce et vive le peuple grec en lutte".
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