Depuis sept mois le peuple ukrainien résiste à l’invasion de l’armée de Poutine. Cette résistance spectaculaire face à la deuxième armée du monde ne serait pas possible sans un soutien populaire massif.
Poutine peut être battu
Les récents succès des contre-attaques de l’armée ukrainienne, quelle qu’en soit l’issue, symbolisent cette volonté populaire de libérer l’ensemble de son territoire. C’est bien une lutte de libération nationale que mène le peuple ukrainien, confronté à la négation de son existence. L’agression impérialiste de Poutine peut être battue.
Les combats, les bombardements, ont déjà causé la perte de plusieurs dizaines de milliers de vies humaines en Ukraine et font aussi courir un risque nucléaire majeur. La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, située au bord du Dniepr sur la ligne de front, a subi de multiples bombardements et de graves dégâts depuis février sur un site aujourd’hui occupé par l’armée russe, ses hommes et ses matériels. Les destructions de sites industriels ont aussi entraîné des dégâts écologiques souvent irréparables dans l’Est du pays.
La paix passe par le retrait inconditionnel de l’armée de Poutine qui occupe 20% du pays. Il est totalement légitime que les UkrainienEs se défendent militairement et obtiennent toutes les armes nécessaires à leur libération. Notre camp social ne doit pas leur mégoter son soutien, et imposer la démilitarisation immédiate du périmètre de la centrale de Zaporijjia.
Une offensive antisociale des puissants
La France et les dirigeants occidentaux ne croyaient guère que le peuple ukrainien résisterait à l’armée russe. Ils étaient prêts à verser quelques larmes de crocodiles, comme en 2014 lors de l’invasion de la Crimée et d’une partie du Donbass. Mais depuis, les USA et l’Union européenne veulent profiter de cette résistance inattendue pour renforcer leurs politiques, et développer l’OTAN et les dépenses militaires. En France, le gouvernement se réfugie derrière un envoi minimal d’armes à l’Ukraine (11e effort en Europe) pour justifier un accroissement de trois milliards par an du budget militaire... prévu bien avant février 2022 !
La guerre en Ukraine sert aussi d’alibi honteux pour justifier toutes les hausses de prix, énergie, alimentation, etc. Des hausses dont les trusts de l’énergie, de l’alimentation et des transports font leurs choux gras. En Ukraine même, la loi martiale aide le gouvernement libéral de Zelensky à s’en prendre aux droits des salariéEs, à faire adopter des lois de démantèlement des droits sociaux favorisant les gros capitalistes ukrainiens.
Apportons un soutien concret
Indépendantes de tout gouvernement et de tout impérialisme, des campagnes concrètes (auxquelles est associé le NPA) se construisent en France et en Europe. Elles apportent une aide humanitaire et matérielle à la résistance en Ukraine, à toutes les associations, syndicats, mouvements féministes, écologistes, anticapitalistes qui participent, là-bas, à la résistance sous toutes ses formes contre l’invasion, mais qui luttent en même temps contre les mesures antisociales.
Ces campagnes « par en bas » fournissent aussi une aide à l’opposition anti-guerre bâillonnée par Poutine en Russie et en Belarus. Une aide aussi aux déplacéEs dans et hors d’Ukraine, en exigeant que les droits accordés aux UkrainienEs soient accordés à touTEs les réfugiéEs. Ces campagnes méritent notre soutien populaire le plus large.
Le mardi 13 septembre 2022