PARIS, 29 mai 2012 (AFP) - L'ancien candidat à la présidentielle Olivier Besancenot s'est dit mardi sur France 2 bien plus inquiet au sujet d'une future cohabitation entre François Hollande et les marchés financiers que d'une cohabitation du nouveau président avec la droite après les législatives. "Les législatives, c'est une espèce de queue de comète de l'après-présidentielle, et visiblement le seul sujet c'est de savoir s'il y aura une cohabitation entre François Hollande et une majorité de droite", adéploré le postier du Nouveau parti anticapitaliste. Or "la seule question qui m'intéresse, c'est : +Est-ce qu'il y aura une cohabitation entre François Hollande et les marchés financiers ?+", est-ce que la France subira "le règne de la finance comme la gauche a su nous le montrer dans le passé malheureusement en France et d'autres gouvernements de gauche enGrèce ou en Espagne?", s'est-il interrogé. D'après lui, les consultations engagées ce mardi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et plusieurs membres de son gouvernement avec les organisations syndicales et patronales seront "un sommet social pas trop difficile à grimper pour le Medef". "Je pense qu'ils n'auront pas besoin de grappin, ils n'auront pas besoin d'être en cordée sur les salaires, les retraites ou les licenciements", a-t-il ironisé. M. Besancenot, candidat en 2002 et 2007 à la présidentielle, a rappelé le programme du NPA: "37,5 annuités pour tous avec une retraite à 60 ans ; augmentation de tous les salaires de 300 euros nets ; Smic à 1700 euros nets ; interdiction des licenciements notamment dans les entreprises qui font des bénéfices". Pour constituer l'"opposition de gauche" à François Hollande que le NPA souhaite, M. Besancenot a annoncé que le parti venait "d'écrire à l'ensemble des organisations de la gauche radicale", dont le Front de Gauche. Objectif? "Voir comment ensemble on peut créer un bloc contre l'austérité, un front social et politique pour résister à tous les mauvais coups, pour travailler aux revendications que défendent les uns et les autres, pour voir aussi comment on fait pour sortir de l'Europe libérale", alors qu'il y a sept ans ce mardi que la France a rejeté le Traité établissant une constitution pour l'Europe, en 2005, a rappelé M. Besancenot. gd/sm/jmg