Les élections européennes auront lieu le 9 juin. C’est encore loin, mais leurs enjeux se discutent dès maintenant.
Imposer des mesures radicales dans toute l’Europe
Pour le NPA, dans la situation de crise actuelle du capitalisme, nous avons besoin de droits sociaux européens (notamment un salaire minimum européen garantissant les droits de tout le monde et empêchant que les travailleurs/ses soient mis·es en concurrences les un·es avec les autres, ou le droit à l’avortement dans tous les pays) ; d’une planification écologique ; d’une liberté de circulation et d’installation pour les migrant·es.
De telles mesures nécessitent d’annuler les dettes publiques, de socialiser les banques, les grandes sociétés du secteur de l’énergie, d’engager un bras de fer important avec le grand patronat et les grands groupes. Cela nécessite aussi une rupture avec l’Europe capitaliste, avec les traités de l’Union européenne, car cette Europe est faite pour mettre en place des politiques libérales et impérialistes.
Reconstruire une alternative solide
L’enjeu de cette élection est de s’opposer à Macron et à l’extrême droite. Il faut sanctionner le pouvoir et ses politiques antisociales et autoritaires. De plus, dans tous les pays d’Europe, le danger de l’extrême droite augmente, et son objectif est de décupler l’exploitation, le racisme et la répression.
Pour résister, le NPA estime que l’unité de la gauche de rupture est nécessaire. Le PS et EELV ont géré le système et ne s’opposent pas à l’Union européenne libérale. L’alternative se trouve du côté des forces qui se retrouvent dans les luttes et proposent de construire un projet européen opposé à l’UE.
Une campagne unitaire est nécessaire
Nous avons proposé à LFI de participer à une campagne commune, car nous pensons que, malgré les divergences existantes, la gauche de combat doit se regrouper. LFI refuse et nous le regrettons, car au-delà de LFI et du NPA, une telle liste unitaire pourrait défendre les intérêts des classes populaires autour d’un programme de mesures sociales et démocratiques avancées. Nous pourrions défendre les droits des Palestinien·es, nous opposer à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aussi à l’OTAN et à la construction d’une Europe militaire, ou encore défendre les droits des migrant·es. Une telle campagne commune pourrait également se mener dans le cadre de collectifs militants largement ouverts à celles et ceux qui veulent s’y engager.
Tout cela, nous ne pouvons le faire avec les forces qui, à gauche, gèrent le système et ont renoncé à changer la société. Pour les élections européennes, pour les mobilisations, pour construire une alternative politique, un tel rassemblement est nécessaire. Pour que la gauche de rupture donne le ton à gauche, pour combattre Macron et son monde en crise, pour stopper l’extrême droite, c’est cette orientation que le NPA veut défendre ces prochains mois avec toutes celles et ceux qui le souhaitent.
Lundi 4 mars 2024