TALENCE (Gironde), 20 mai 2009 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a estimé mercredi avant un meeting de campagne à Talence que "si concurrence il y a (dans le scrutin européen du 7 juin), c'est avec l'abstention" et pas avec d'autres listes de gauche.
Interrogé par la presse sur les sondages dans lesquels le Front de gauche constitué autour de Jean-Luc Mélenchon (ex-PS) et du PC talonne le NPA, M. Besancenot a indiqué qu'il n'avait "pas d'adversaires dans ce camp-là".
"A nous de convaincre les abstentionnistes" et de "montrer qu'il y a un enjeu politique" dans cette élection, a souligné Olivier Besancenot, conscient que "certains qui nous veulent du bien vont regarder les résultats de la liste anticapitaliste à la loupe". Obtenir des élus permettrait d'"amener au Parlement européen la voix de ceux qu'on n'entend pas plutôt que celle des lobbys", a jugé pour sa part Myriam Martin, tête de liste NPA dans le Sud-Ouest.
Entrer au Parlement, c'est être "au coeur de la bête. C'est utile pour se faire l'écho des mobilisations" auprès des institutions et pour "relayer l'information à destination du mouvement social", a poursuivi Olivier Besancenot, qui espère aussi "construire un parti anti-capitaliste européen".
"Ce qui se passe aujourd'hui dans l'éducation, la santé, c'est la conséquence de directives européennes libérales", a ajouté Mme Martin, dont le parti milite notamment pour la création de services publics européens.
"On parle de l'Europe réelle, telle qu'elle s'invite dans nos écoles, dans nos hôpitaux ou dans nos assiettes, avec les OGM" (organisme génétiquement modifié, ndlr), a conclu le porte-parole du NPA.
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