03-12-2012 à 09h10 - Mis à jour à 10h01
PARIS (Sipa) -- "Le gouvernement dans son ensemble, soit il a menti, soit il a trahi", a déclaré lundi Olivier Besancenot, ex-porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé vendredi qu'il n'y aurait ni nationalisation, ni reprise, ni plan social du site d'ArcelorMittal à Florange en Moselle.
"La réalité aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de redressement productif", a déclaré l'ancien chef de file du NPA sur LCI. "Le gouvernement dans son ensemble, soit il a menti, soit il a trahi".
"Aujourd'hui on est en droit d'attendre la colère des salariés, mais aussi la riposte de la gauche non-gouvernementale", a-t-il ajouté. "Il ne faut pas simplement changer un patron privé pour le remplacer par un patron public", plaidant pour une "interdiction des licenciements" et la"réquisition publique" des entreprises.
"Le gouvernement actuel gouverne pour le Medef", a lancé Olivier Besancenot, estimant que le gouvernement a une orientation "sociale-libérale" avec une "pincée de social". Pour lui, "il faudrait travailler moins (...) pour que tout le monde ait un emploi".
En outre, il a affirmé que le gouvernement allait "supprimer des emplois dans le service public hospitalier". "Un gouvernement qui supprime des postes d'infirmiers et d'infirmières pour moi ça ne peut pas être un gouvernement de gauche", a-t-il fustigé. "Ce qu'on attend, c'est des actes de gauche".
Par ailleurs, interrogé sur son procès contre la société qui fabrique le Taser, il a répondu espérer "un débat public" sur "les agissements des détectives privés dont on est en train de se rendre compte qu'ils fonctionnent en dehors de tout contrôle légal".
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