BORDEAUX, 15 nov 2011 (AFP) - Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, a appelé, mardi à Bordeaux, les Européens à "une riposte sociale" afin d'imposer "une politique à l'opposé" de celle qui est actuellement menée. "Aujourd'hui, on n'a peut-être pas la force d'inverser le cours des chose mais nous, l'appel qu'on a envie de lancer, c'est qu'il faut une riposte sociale de l'ensemble de la gauche", a déclaré à l'AFP, M. Poutou, qui participait à un rassemblement d'environ 200 militants organisé lors de la venue à Bordeaux du président Nicolas Sarkozy, venu s'attaquer aux problème de fraude sociale. "On appelle à un mouvement social profond comme ce qui se passe en Grèce" a expliqué le candidat du NPA, "il ne faut pas attendre qu'on soit au fond de la crise pour réagir", "il faut qu'on arrive à faire réagir l'ensemble des peuples européens". Pour lui, il faut "une politique qui soit à l'opposé de ce qui est mené depuis des années, notamment "s'attaquer aux entreprises capitalistes, interdire la spéculation des banquiers, faire un service public bancaire à l'échelle de l'Europe et un système fiscal qui s'en prenne aux plus riches". Le candidat à la présidentielle affirme avoir peu d'espoir de changement dans le cas où François Hollande serait élu à la présidence de la République. Il a qualifié le discours de celui-ci de "froid" et de "rigueur". Il reconnaît que pour le moment "il y a peu de réaction sociale", notamment parce que "la crise frappe l'ensemble des salariés, cela a un côt édémoralisant et pour se battre il faut avoir le moral". Il veut donc croire qu'à une "moment donné cela va se déclencher". "C'est à nous d'être des déclencheurs, (...), on espère convaincre, recréer cet espoir là et même créer des liens car on complètement éparpillés, l'intersyndicale est complètement brisée et ça c'est démoralisant pour l'ensemble des militants, on a l'impression qu'on n'avance pas dans le chemin de la reconstruction", a-t-il reconnu. "On se sent aujourd'hui faible et on a du chemin à parcourir pour arriver à renverser la vapeur", a conclu le candidat à la présidentielle. juf/od/DS