PARIS, 21 juin 2009 (AFP) - Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a décidé dimanche de proposer à la gauche et aux organisations syndicales d'élaborer ensemble une "plate-forme revendicative" sur l'emploi pour tenter d'inverser le rapport de force avec le gouvernement, et s'est donné quelques pistes en vue des régionales de 2010.
"La situation de l'emploi est la priorité, or actuellement la stratégie (de revendication) conduite n'a pas entraîné une inflexion du pouvoir et le rapport de forces est défavorable aux salariés", a expliqué à l'AFP Pierre-François Grond, membre de l'exécutif du NPA d'Olivier Besancenot, à l'issue du conseil politique national du parti.
Constatant que le président Nicolas Sarkozy ne sortait "pas affaibli" des élections européennes, il a fait valoir qu'il y avait "un risque" pour les salariés en "l'absence de résistance sociale". Aussi, afin d'organiser cette "résistance sociale", M. Grond a expliqué que le NPA allait prendre une "initiative" pour que les partis de gauche et les syndicats élaborent ensemble "une plate-forme revendicative" avec des "nouvelles formes d'actions". Il a évoqué ainsi "des marches régionales contre les licenciements".
Le Conseil politique national a également fait le bilan des européennes où le NPA n'a eu aucun élu. "Le score n'est pas génial, mais vues les conditions difficiles du scrutin avec un parti jeune et un fort taux d'abstention, nous ne sommes pas dans l'autodévalorisation", a souligné M. Grond, pour qui "ce premier test électoral avec 5% des suffrages est une base de départ". Pour les élections régionales de mars 2010, le NPA a prévu de rencontrer "les forces à gauche du PS" (Parti de gauche, PCF, Lutte ouvrière et Alternatifs) d'ici au 14 juillet. Une rencontre est prévue avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon le 30 juin.
Il s'agit de regrouper "les forces anticapitalistes et écologistes alternatifs" pour conclure "un accord de présence au premier tour avec un programme et un bilan critique des conseils régionaux sortants", a expliqué M. Grond.
Au second tour, la stratégie, a-t-il poursuivi, est de "faire barrage à l'UMP avec un accord technique". "Nous ne renvoyons pas dos à dos UMP et PS, mais nous sommes contre des accords de gestion avec le PS", a-t-il ajouté.
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