Résolution sur la situation politique adoptée lors du Conseil Politique National du NPA-L'Anticapitaliste des 21 et 22 septembre 2024.
Alors que le monde s’enfonce dans la crise dont une donnée essentielle est maintenant la menace du fascisme, la recomposition de la gauche est en cours et nous impose de prendre des initiatives, pour les luttes, la reconstruction de la conscience de classe et la défense d’un projet de transformation révolutionnaire.
1. Séquence mondiale
La crise économique se poursuit dans le monde entier, avec la stagnation en Europe et aux Etats-Unis, la dégradation de la note financière de la France, l’accroissement de sa dette publique, la faible croissance en Inde et en Chine. La chute des ventes de voitures en Allemagne (37% en juillet) et des immatriculations en France (24% en août) sont des symptômes de cette crise de surproduction.
L’année 2024 a été – une fois de plus – l’année la plus chaude de l’histoire de l’humanité. Tous les mois ont battu leur propre record mensuel de chaleur. Les catastrophes écologiques s’accélèrent.
Dans ce contexte, les guerres se multiplient, avec des enjeux économiques et géostratégiques croissants. En Ukraine, en Palestine et au Congo au premier plan, mais également en Birmanie, au Soudan, en Arménie, etc. et jusqu’en Kanaky. Les attaques impérialistes se sont renforcées, et les conflits inter-impérialistes indirects également.
Le monde devient de plus en plus ingouvernable, avec des crises diverses. Aux États-Unis avec l’éviction de Biden au profit de Harris, qui sont, indépendamment de l’orientation droitière de Harris, les effets de la pression des mouvements populaires. Au Venezuela avec la fragilisation du pouvoir bureaucratique de Maduro. En Algérie où la participation à l’élection est tellement famélique qu’elle fragilise le pouvoir. Au Bangladesh où un mouvement populaire a renversé le pouvoir semi-dictatorial. En Équateur où le mouvement écologiste remet en cause la domination pro-pétrole. En Grande-Bretagne et en France les conflits entre l’extrême droite et la gauche s’aiguisent et les coalitions gouvernementales sont très fragilisées au point de se transformer en crises politiques. Et la liste est loin d’être exhaustive.
2.Montée de l’extrême droite
La montée de l’extrême droite est maintenant un phénomène quasiment généralisé. En Allemagne, elle arrive pour la première fois depuis la guerre à des niveaux très hauts et est devenue la première force en Thuringe, tandis que les élections européennes l’ont vu devenir la deuxième force électorale. En Grande-Bretagne, des pogroms de masse ont eu lieu contre les personnes racisées. Heureusement, des manifestations importantes ont contribué à les faire refluer.Trump d'une part, Poutine d’autre part, disposent de relais idéologiques et de secteurs du capital qui sont à la manœuvre dans de nombreux pays du monde.
Dans toute l’Europe, le résultat des élections européennes a montré la progression de l’extrême droite. Ses deux groupes parlementaires sont passés de 118 à 149 députéEs, sans compter une série d’indépendantEs qui lui sont proches. Au Portugal, CHEGA, une force d’extrême droite, récemment encore inexistante, a réalisé 18% aux législatives et 10% aux européennes.
Les réactions du mouvement ouvrier semblent limitées et éparses.
3.La montée de l’extrême droite en France et le gouvernement Barnier
En France, l’extrême droite poursuit son essor et la politique de Macron lui ouvre la voie vers la présidentielle de 2027. Le RN a recueilli 31 % des voix aux européennes et 33 % aux législatives, et l’augmentation de la participation semble lui avoir profité. Pour la première fois, l’extrême droite rassemble plus de voix (10,6 millions) que toute la gauche réunie (9 millions). Et la première à plus bénéficié de l’effondrement du centre que la seconde.
Dopés par cette progression, des groupes violents développent des actions militantes à la base, et notamment des violences contre les militantEs, les LGBTI et les personnes racisées, Les agressions verbales se développent aussi. Le développement et la massification de telles pratiques, qui constituent une des caractéristiques essentielles du fascisme, signifieraient un degré supplémentaire dans la fascisation.
La conversion de la bourgeoisie à l’extrême droite s’approfondit et le gouvernement Barnier est une forme de concrétisation de cette évolution. En effet, dans le cadre de la crise du capitalisme, le centre bourgeois rencontre des difficultés de plus en plus importantes pour se régénérer et conserver une base sociale large. Le rassemblement entre les macronistes et LR, dans une recherche de compatibilité avec l’extrême droite, concrétise donc le fait que l’opposition se fait de plus en plus entre une frange autoritaire et réactionnaire dynamisée par le RN d’un côté, et la gauche de l’autre.
La politique et la composition du gouvernement Barnier reste à préciser, mais il est fort probable qu’il reprenne une grande partie de celui du RN concernant les politiques racistes, les questions budgétaires avec en particulier une aggravation des politiques austéritaires contre les services publics, la Sécurité sociale et la répression. Il ne peut pas exister de politique d’extrême droite sans restriction drastique des libertés démocratiques.
4. Les contradictions de la gauche
La menace fasciste a fait réagir le prolétariat et ses organisations. En effet, une partie connaît la menace qui pèse, en termes de violences racistes, sexistes, LGBTIphobes, de menaces contre les droits sociaux, démocratiques, syndicaux, etc. Cela a conduit à une mobilisation importante dans les rues depuis les élections européennes, dans les urnes et dans la campagne des législatives. Pour la première fois depuis bien longtemps, des organisations syndicales et des associations et collectifs de lutte ont appelé à se mobiliser dans la rue et à voter. Depuis, toutes les organisations ont recruté. La remobilisation de la gauche est aussi liée aux mobilisations qui ont eu lieu ces dernières années, en particulier pour les retraites, pour la Palestine et contre les oppressions.
Mais globalement la classe ouvrière reste passive, que ce soit dans les mobilisations ou par une très forte abstention et de larges franges qui votent pour l’extrême droite.
La majorité des organisations politiques de gauche est ainsi largement polarisée par la dimension institutionnelle de la crise. Au lieu de pousser à l’auto-activité des masses, à l’action dans la rue contre l’extrême droite, à des grèves, à la construction d’un rapport de forces qui lui fait défaut, elle s’est focalisée sur l’exercice du pouvoir, dans le cadre des institutions du capitalisme : la nomination de la Première ministre, la procédure de destitution de Macron, la constitution des groupes parlementaires. Tout cela n’est pas étranger aux perspectives que se fixent ces organisations concernant les élections municipales pour une partie d’entre elles, et la volonté pour LFI et Jean-Luc Mélenchon de s’imposer pour la prochaine élection présidentielle.
Ces démarches – gouverner maintenant, aux municipales ou en 2027 – font complètement l’impasse sur l’élément essentiel qui est la construction du rapport de force. Pas de façon incantatoire, mais en lien avec les aspects concrets de la situation. Ainsi, nous avons avancé et continuons à avancer sur la nécessité d’appliquer le programme du Nouveau Front populaire.
5. Construire un front social et politique, construire le NFP
L’unité est une nécessité absolue, vitale, dans la période et, comme toujours, nous concevons l’unité par en haut avant tout comme un outil pour l’unité d’en bas, pour aller plus loin que les appareils ne le veulent. Ainsi nous poussons à la construction du Nouveau Front populaire à la base là où c’est possible, et partout à des formes d’unité regroupant toutes les organisations liées au mouvement ouvrier et aussi des personnes non organisées. Nous proposons des cadres réguliers permettant de discuter de la situation et d’agir sur différentes dimensions dans l’optique de construire le rapport de forces : mettre en avant le programme concret du NFP, rebondir sur la réussite relative du 7 septembre par une nouvelle date, préparer la grève du 1er octobre sur le budget, les mobilisations féministes du 28 septembre pour l’IVG et du 25 novembre contre les violences faites aux femmes, construire les mobilisations écologistes, en particulier le weekend contre la relance du nucléaire les 12 et 13 octobre à Rouen, contre le racisme, pour la Palestine, etc.
Nous proposons de faire le lien entre revendications sociales et démocratiques, le lien entre les revendications concrètes sur les services publics et la question du budget. Nous avançons aussi des mots d’ordre politiques contre Macron, Barnier et le RN, expliquons que le gouvernement Barnier est une tentative de gouverner ensemble entre Macron et le RN, nous avançons la nécessité de rompre avec la Ve République et de mettre en place une assemblée constituante. Dans notre propagande, car ce mot d’ordre serait abstrait et gauchiste sans rapport de forces, nous commençons à expliquer la nécessité d’un gouvernement des travailleurs/ses, liés aux mobilisations.
Des débats ont lieu dans toutes les organisations sur la manière de construire un tel cadre. Pour nous, le NFP est un point d’appui, un outil, même si l’unité peut prendre des formes différentes selon les endroits. Des recompositions sont déjà en cours, notamment du fait des tensions dans LFI, de l’expulsion de l’Après et d’une partie de nos camarades de la Gauche écosocialiste, des contradictions qui s’expriment dans le PCF, des débats qui ont lieu dans les mouvements sociaux et les milieux libertaires. Dans ce débat à gauche, nous voulons construire loyalement des alliances permettant de peser sur le politique et donc sur la conscience et les différents niveaux d’organisation du prolétariat.
6. Une gauche de rupture
L’aile droite de la gauche est totalement intégrée aux institutions et au jeu politique bourgeois : il y a les Delga, Hollande, Roussel, etc., qui en forment l’aile la plus claire. Mais, les directions et de larges franges du PS, d’EELV et du PCF raisonnent essentiellement en termes de positions institutionnelles, d’accords électoraux, de gestion du système.
De notre côté, nous voulons renforcer une gauche de rupture, militante, sur le terrain social et politique, qui est liée aux luttes, qui comprend la nécessité de construire le rapport de forces, qui est prête à se battre fortement contre le racisme et le colonialisme. De ce point de vue, LFI est le principal point d’appui. Moins insérée dans l’appareil d'État, plus proche des luttes sociales, elle progresse sur la question du colonialisme, y compris la Kanaky. Nous avons cependant des désaccords importants sur la question de la démocratie et le rapport aux mouvements sociaux. Ainsi, les pratiques de la FI peuvent être des freins importants à la construction de l’unité. Elle conserve également un projet réformiste et électoraliste, certes radical, mais in fine institutionnel.
Un des enjeux majeurs pour nous est la composition de classe de ces organisations, et nous savons par l’expérience militante que LFI et certaines franges du PCF sont liées aux classes populaires, au prolétariat, dans toute son hétérogénéité et ses contradictions.
L’Après a été constitué en réaction à l’expulsion programmée des dissidentEs de LFI. Elle est traversée par une contradiction importante : soit se lier à la gauche institutionnelle pour l’aider à créer une alternative à LFI, soit tirer les leçons des problèmes de fond qui existent dans LFI pour contribuer à constituer une force plus radicale. Le discours de François Ruffin, qui cultive une ambiguïté sur la question du racisme, et de Clémentine Autain, notamment sur la Palestine et le rapport à la gauche, s’orientent dans la première direction et leur orientation est clairement à l’opposé de la nôtre. Mais il apparaît que, parmi les militantEs expulséEs de LFI, ou à l’intérieur de LFI encore, certainEs ont des positions, voire une orientation bien plus proche de la nôtre.
La gauche révolutionnaire sectaire, Lutte ouvrière, le NPA-R et Révolution permanente, a montré la faillite de sa politique qui a consisté à tourner le dos au front unique contre l’extrême droite, à l’aspiration des masses à l’unité. La polémique ou le dialogue, selon les moments, doit continuer avec ces militantEs dont les aspirations ne sont pas si éloignées des nôtres mais dont la stratégie est catastrophique en termes de reconstruction de la conscience de classe, de lutte contre l’extrême droite, sans parler des désaccords fondamentaux qui existent sur les oppressions, la question nationale et la démocratie socialiste, qui ne sont pas de petites questions dans la période.
7. Rassembler les courants anticapitalistes, révolutionnaires et unitaires
Dans le cadre de la recomposition en cours, nous avons la responsabilité de remettre une fois de plus en cause notre stabilité, nos acquis, de prendre des risques pour faire avancer la gauche anticapitaliste et révolutionnaire, tout en construisant le NPA tel qu’il est aujourd’hui. Nous n’avons pas comme perspective de seulement renforcer le NPA, qui n’est pas une fin en soi.
Il s’agit de rassembler les courants anticapitalistes et révolutionnaires unitaires et surtout de convaincre de larges secteurs militants des mouvements sociaux de la nécessité et de la possibilité de construire un outil politique porteur d’un projet de rupture avec le capitalisme et le productivisme et utile immédiatement pour construire les mobilisations et disputer l’hégémonie face à la droite et à l’extrême-droite, par l’action et l’auto-organisation des exploitéEs et des oppriméEs. Le moment politique rend nécessaire de prendre des initiatives pour ce regroupement, dans les semaines et les mois qui viennent.
Concrètement, « On construit l’Alternative », malgré ses limites, est un point d’appui car elle se fixe cet objectif et offre un cadre pour ce débat dans les milieux militants. Mais ces contours doivent évoluer, en particulier parce que nous ne pouvons renvoyer dos-à-dos la gauche antilibérale de la FI et la gauche de gestion que représentent, à leur manière, le PS, EELV et le PCF. Nos discussions avec la Gauche écosocialiste et Rejoignons-nous sont le socle pour relancer et réorienter ce processus. Nous devons aussi continuer les discussions avec l’UCL.
Des tests doivent avoir lieu rapidement, sur la base de points concrets : le rapport à la gauche (nous sommes pour l’unité mais nous voulons renforcer le pôle antilibéral à l’intérieur), l’indépendance par rapport aux institutions, qui va en particulier constituer une donnée importante des futures élections municipales, l’importance des oppressions, en particulier du racisme dans la période actuelle d’offensive violente de la classe dominante, l’internationalisme. Il faut également confronter pour rapprocher nos socles stratégiques communs et nos visions du processus révolutionnaire.
Ce type de tests se réalise aussi dans l’action, dans la capacité d’avancer et d’être reconnues sur la base de mots d’ordre transitoires qui font le pont entre les besoins et exigences immédiates et la nécessaire rupture avec le système :
- Pour l’augmentation de tous les revenus de 300 euros nets, tout de suite
- Pour l’indexation des revenus sur l’inflation, le partage du temps de travail pour supprimer le chômage, pour l’interdiction des licenciements
- L’abrogation de la réforme des retraites, la retraite à 60 ans
- Pour la liberté de circulation et d’installation pour les migrantEs
- Pour l’arrêt du colonialisme, notamment le droit à l’autodétermination pour les Kanak
- La rupture de toute relation avec Israël pour défendre les droits du peuple palestinien
- Pour le désarmement de la police
- Pour un moratoire sur les projets écocides (infrastructures autoroutières, mégabassines…), une planification écologique et la suppression des productions inutiles, l’expropriation et la socialisation du secteur de l’énergie pour une réduction massive de la consommation, la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire
- Un plan d’embauche d’un million de personnes dans les services publics
- L’annulation de la dette publique, la saisie des banques privées
Il ne faut avoir aucune hésitation pour expérimenter des rapprochements organisationnels, tant au niveau local que national (réunions internes communes, meetings communs, publications communes – notamment dans les luttes…), dont notre congrès pourra tirer des bilans pour voir s’il faut les concrétiser par une nouvelle organisation, les poursuivre ou, en cas d’échec, les abandonner. Seul un congrès peut remettre en cause l’existence et les contours du notre parti, et des débats réguliers sur ces discussions auront lieu dans les instances de l’organisation (CE, CPN…).
Le congrès de la IVe Internationale peut être un outil pour faire avancer nos discussions stratégiques et rapprocher les différents groupes qui s’en réclament.
8. Construire les solidarités internationalistes
À la multiplication des crises et des guerres, nous répondons par la solidarité internationaliste. Au-delà de notre soutien à la résistance nationale ukrainienne, que nous continuons à porter, nous nous engageons pleinement dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, dont les formes gagnent en structuration après près d’un an de lutte contre la politique génocidaire mise en place par Israël à Gaza et de plus en plus en plus en Cisjordanie. Ce mouvement de solidarité a permis l’essor d’une opposition décoloniale à l’ordre international qui a un grand écho dans la jeunesse et les populations racisées, constituant une part essentielle de la riposte populaire que nous nous attachons à soutenir.
Soucieux de lutter contre l’impérialisme dans notre propre pays, le NPA s’attache à construire les mobilisations de soutien au peuple kanak, en particulier aux prisonniers politiques qui ont été déportés en métropole.
9. Construction et souscription
Notre intervention dans les mobilisations et dans les cadres unitaires s’appuie sur notre projet politique unitaire et révolutionnaire et notre analyse globale du système. Nous sommes reconnuEs pour les idées que nous avons défendu dans la dernière période, la notoriété acquise dans les campagnes électorales et dans nos actions. Travailler dans l’unité implique aussi de nous renforcer politiquement et numériquement.
Comme beaucoup d’organisations du mouvement ouvrier, nous connaissons une phase de recrutement. Il faut prendre le temps de répondre aux demandes de contact, de recruter et de donner une formation de base sur nos principes politiques en approfondissant le travail mené depuis deux ans.
Nos principes combinent une formation théorique élémentaire sur la lutte des classes, le projet révolutionnaire, la lutte contre les oppressions et les principes d’organisation qui en découlent, et une intervention militante. Ainsi, nous transmettons des réflexes militants de base comme l’abonnement à notre presse, qui permet de la faire vivre, la diffusion de celle-ci, l’importance du travail de masse pour se lier à des milieux larges, au niveau de conscience réel et contribuer à changer les rapports de forces concrets. Nous discutons dans les comités de comment intervenir politiquement dans la classe ouvrière et dans la jeunesse.
Pour diffuser nos idées, il est essentiel d’organiser des réunions publiques avec nos porte-parole, afin de rassembler notre milieu et de faire connaître nos prises de position.
Notre campagne de souscription peut être liée à cette démarche générale. Il s’agit de conquérir une autonomie organisationnelle pour des décennies pour notre courant, de solidifier les outils que sont la librairie La Brèche (et ses éditions de livres), l’imprimerie Rotographie, mais aussi la IVe Internationale.
10. La RNC, le congrès de la IV, le congrès du NPA
Les différentes échéances internes qui sont devant nous doivent nous permettre de solidifier notre projet politique, de redéfinir le parti dont nous avons besoin dans la période, en dialogue avec d’autres forces et notre sphère sympathisante. Nous espérons que les initiatives que nous prendrons cette année permettront de faire des avancées dans la construction d’une force politique, dont nous pourrons tirer les bilans à notre congrès.
La Rencontre nationale des comités doit être une étape importante de cette discussion. En lien avec la commission congrès et les comités, le prochain CPN décidera la proposition d’ordre du jour de la RNC. Il est souhaitable qu'elle permette une discussion large sur le parti, son fonctionnement, sur son intervention dans le monde du travail (notamment en remplacement de la rencontre des salariéEs du public et du privé qui ne pourra avoir lieu) et ses liens internationaux, notamment discuter de la possibilité de l’intégration à la IVe Internationale. Concernant ce point, il sera discuté largement dans l’organisation, il sera proposé à la RNC (et au CPN qui le suivra) d’indiquer un avis afin d’interroger le congrès de la IV de 2025 sur une éventuelle adhésion, qui ne pourra être validée que par le prochain congrès du NPA. Le congrès de la IV sera pour nous l’occasion de s’approprier une série de débats très importants : les expériences du mouvement ouvrier à l’échelle mondiale, le manifeste écosocialiste, la montée du fascisme, les luttes internationalistes.
La RNC pourrait mettre aussi en chantier une série de débats à trancher au congrès, en particulier notre place dans la recomposition politique en cours, les rapports entre oppressions et exploitations et la question du sujet révolutionnaire, le fonctionnement concret du NPA…
Tous ces débats passionnants, nous pouvons les avoir à la lumière d’une situation inédite, pleine de dangers et de possibilités, qui intéresse toutE militantE et les milliers de personnes qui regardent vers nous, à la lumière des interventions que nous avons été capables d’avoir.