Publié par BFMTV. L'ancien porte-parole du NPA accuse le gouvernement de "brouiller les pistes", en menant une politique "toujours plus à droite", faisant ainsi selon lui la démonstration de l'"UMPS" dénoncé par le Front national.
Il incrimine Manuel Valls, à moins d’un mois des régionales. Invité des Grandes Gueules ce mardi sur RMC, Olivier Besancenot, membre de la direction du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), a comme le Premier ministre estimé que voir le Front national accéder aux responsabilités lors des élections de décembre serait "un drame", mais l’a accusé d’en porter la responsabilité.
Interrogé par Alain Marschall et Olivier Truchot pour savoir s’il partageait le constat du chef du locataire de Matignon, qui a expliqué dimanche que "ce serait un drame que le Front national gagne une, deux ou trois régions", Olivier Besancenot a lancé: "Sur le constat oui, mais le problème c’est qui en a la responsabilité?".
"Ceux qui systématiquement brouillent les pistes au point que 90% des gens ne font plus la différence entre ce qu’il y avait sous Sarkozy et ce qu’il y a sous Valls et Hollande, c’est la responsabilité de qui?", a encore interrogé l’auteur du livre Le véritable coût du capital(Ed. Autrement), avant de pointer du doigt le gouvernement socialiste, qui "mène une politique toujours plus à droite".
"L'UMPS, qui le démontre dans les faits? Ce PS là"
"Ce gouvernement sponsorise largement l’ascension du Front national", a poursuivi Olivier Besancenot. "Quand le FN explique depuis 30 ans la fameuse formule 'UMPS', qui le démontre dans les faits? Ce PS là. Une fois de plus, ça n’est pas Sarkozy qui faisait des sorties de gauche quand il était au pouvoir. Ce n’est pas lui qui a brouillé les pistes."
Pour autant, l'ancien porte-parole du NPA refuse de croire que le Parti socialiste ait pour stratégie délibérée de faire monter le parti d’extrême droite, comme d'aucuns l'affirment dans l’opposition. "Non, je ne suis pas dans le truc où on tire les ficelles, etc.", a dit le célèbre postier. "Maintenant je suis dans les faits. Dans les couches populaires, des tas de personnes qui avaient le coeur à gauche qui se disent, 'Qu’est-ce que je vais faire?'".
L'ex-candidat à la présidentielle est par ailleurs revenu sur l’absence de listes NPA pour les régionales. "On n’a pas les moyens", a-t-il expliqué, rappelant que "la dernière fois on était présent."
En cause: "un coût de plus en plus important" pour se présenter, selon lui. "Par exemple, si vous voulez être président de la région en faisant vraiment le minimum, le truc à l’ancienne, artisanal, pas les gros moyens, le truc comme nous on sait faire, au minimum il faut 1,5 millions (d’euros)", a-t-il fait valoir.