Les manifestations du 1er Mai, la journée internationale des luttes des travailleurEs, ont été plutôt réussies, avec 200 000 personnes dont 50 000 à Paris, et des manifestations importantes dans une certain nombre de villes, souvent autour de luttes locales, entre autres celles des travailleurEs sans-papiers. Elles montrent que, malgré la victoire de Macron et la montée de l’extrême droite, les classes populaires ont du répondant. Dans ces manifestations, on a notamment entendu le refus de subir cinq ans de plus ses politiques antisociales de Macron.
Le refus de subir s’exprime
Les institutions de la Ve République permettent, parce qu’elles sont profondément antidémocratiques, de donner le pouvoir à un président qui est haï par la majorité de la population.
Nous sommes bloquéEs dans une situation désastreuse avec, sur le plan politique, un pôle fascisant autour de Le Pen et Zemmour, qui veulent en finir avec les libertés démocratiques et les droits sociaux de touTEs et s’en prendre violemment aux étrangerEs, et de l’autre un pôle ultralibéral, antisocial et autoritaire autour de Macron.
Mais les manifestations du 1er Mai, comme le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, ont montré que nous sommes nombreux et nombreuses à ne pas nous résigner à la situation actuelle.
Construisons une riposte unitaire du monde du travail
Dans les prochaines semaines doit se construire une unité du monde du travail, des oppriméEs, des exploitéEs contre la politique de Macron et contre l’extrême droite, et pour modifier le rapport de forces. Car face au pouvoir et face au patronat, on ne peut plus se résigner : il faut des luttes de masse et une rupture avec le capitalisme et le libéralisme.
Nous avons besoin de nous retrouver pour discuter de nos revendications pour la défense des retraites, l’augmentation des salaires, l’interdiction des suppressions de postes, l’accueil de touTEs les réfugiéEs, pour engager une transition écologique en expropriant les grandes entreprises de l’énergie et des transports…
Le NPA se bat pour l’unité à gauche…
C’est pour contribuer à la construction d’une gauche de combat que le NPA participe aux discussions avec l’Union populaire et les autres forces de gauche pour chercher un accord pour les élections législatives, pour tenter de créer une dynamique unitaire électorale et militante.
Nous sommes prêtEs à nous allier avec d’autres forces, dans la rue et dans les urnes. Des candidatures communes de toute la gauche permettrait de limiter le poids de Macron et de l’extrême droite à l’Assemblée nationale, voire d’empêcher Macron d’avoir la majorité des sièges. Cela pourrait ouvrir une période d’instabilité dans laquelle les classes populaires pourraient s’engouffrer pour s’opposer aux classes dominantes.
… pour rompre avec la gauche qui a trahit !
En revanche, s’il s’agissait de reconstruire, avec la direction du Parti socialiste, une gauche institutionnelle qui s’adapterait aux logiques libérales, ce ne serait pas possible. Nous avons déjà vu les dégâts de la gestion par la gauche institutionnelle, avec Jospin ou Hollande !
Il faut clarifier les débats : nous voulons une gauche de rupture avec les logiques libérales, notamment de l’Union européenne, et avec les institutions antidémocratiques de la Ve République. Une gauche qui ne réduit pas la lutte à ce qu’elle fait dans les institutions mais cherche à construire les mobilisations, faire en sorte que les populations, les travailleurEs s’impliquent dans la vie politique et prennent leurs affaires en main ! C’est ce que nous avons porté, parfois bien seuls, avec la campagne de Philippe Poutou, et que nous voulons continuer à défendre, avec toutes celles et tous ceux qui se retrouvent autour de ces perspectives.
Le mercredi 4 mai 2022