"Partisan de l’unité de la gauche radicale", Olivier Besancenot, soutien actif de Philippe Poutou, réagit à la tribune de dirigeants du NPA appelant jeudi 22 mars à voter pour Jean-Luc Mélenchon. "L'unité est un combat", dit-il.
Mercredi 21 mars, la nouvelle tombait. Le lendemain, des dirigeants du Nouveau parti anticapitaliste, dont Philippe Poutou est le candidat officiellement investi, s’exprimaient dansune tribune pour appeler à voter Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, dès le premier tour de l’élection présidentielle.
En meeting à Evreux pour battre la campagne pour Philippe Poutou, le double-candidat à l’Elysée Olivier Besancenot a réagi en exclusivité pour FTV2012, admettant que "la dynamique est du côté du Front de gauche".
Comment réagissez-vous à la tribune appelant à voter pour le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon?
Olivier Besancenot.C’était un peu attendu. Nous on ne peut rien faire d’autre que d’acter la décision de ces camarades sans injurier l’avenir. On espère que nos routes se recroisent rapidement. Nous, on continue à mener une campagne qui reste plus indépendante et plus à gauche que celle du Front de Gauche.
Quid alors de l’avenir du NPA?
Il faudra poser la question à eux, aux auteurs de cette tribune. Ils ont visiblement pris une décision et fait leur choix. Celui de quelques camarades de la direction. Il ne s’agit ni de pleurer ni de rire mais de comprendre. On doit poursuivre la campagne et chercher à démontrer dans les faits qu’on peut continuer à offrir une alternative politique concrète. Je pense que c’est plus efficace que tous les discours du monde.
Vous étiez pourtant favorable, à l’origine à une candidature commune de la gauche de la gauche?
Je suis un partisan de l’unité de la gauche radicale et étais favorable à une candidature unitaire. C’est une question politique et l’unité est un combat. L’unité doit se faire sur un contenu. Lutte ouvrière nous a dit non, et avec Jean-Luc Mélenchon, nous n’avons même pas pu en parler, il rêvait déjà tellement d’être candidat.
Le Front de gauche est néanmoins mieux placé que le NPA.
Je ne vais pas nier que la dynamique est du côté du Front de gauche. Tant mieux si cela peut redonner du courage à des militants. Mais si on se débarrasse de Nicolas Sarkozy, on sait tous qu’avec le PS, ça ne changera rien ou pas grand-chose. Il faut un front social - appelez-le comme vous voulez - à la gauche d’un éventuel gouvernement socialiste. Et le NPA en sera.