ONNAING (Nord), 8 avr 2011 (AFP) - Le leader du NPA, Olivier Besancenot, estimé que la gauche radicale ne pouvait être représentée par le chef d'un parti politique à l'élection présidentielle de 2012, lors d'un déplacement dans le Nord vendredi. "S'il y a un rassemblement anticapitaliste (pour la présidentielle de 2012), ça ne peut pas être le responsable d'un parti politique qui va représenter les autres, parce qu'on a du mal à représenter les autres partis. Donc, ça pourrait être, pourquoi pas, quelqu'un du mouvement social", a déclaré Olivier Besancenot à des journalistes qui l'interrogeaient sur la préférence exprimée par le PCF envers la candidature de Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche). "J'ai envie de dire (...) à toute la gauche radicale: c'est bien de penser à 2012, mais pensons à aujourd'hui et si on peut avoir un mouvement de travailleurs aujourd'hui généralisé, c'est d'abord à ça que la gauche radicale doit servir", a-t-il ajouté, lors d'une visite de soutien aux ouvriers en grève de l'usine Toyota d'Onnaing. "Que les autres partis politiciens professionnels ne pensent qu'aux élections, ok. Mais là, ça devient trop. On a des débats à la con : quand c'est pas un débat sur l'islam, c'est un débat sur l'immigration, sur l'insécurité", a-t-il déploré. "Pendant ce temps-là, les prix flambent, les bonus des traders explosent , il y a des travailleurs qui luttent et personne n'en parle et si c'est pas la gauche radicale qui fait ce boulot de porter la voix politique, c'est personne d'autre, c'est pas la droite et je pense que ce ne sera pas le parti socialiste non plus, si vous voulez mon avis", a-t-il déclaré. La direction nationale du PCF a exprimé vendredi sa préférence pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2012, dans son rapport devant le Conseil national à huis clos que s'est procuré l'AFP. ngu/aro/bma