Né en février sous l'impulsion du facteur préféré des Français, Olivier Besancenot, le nouveau parti anticapitaliste (NPA) donnait en milieu de semaine sa première réunion publique arrageoise. Rencontre avec Thierry Duprez, l'un des responsables de ce comité local.
Qui dirige ce comité arrageois du NPA ?
« Il n'y a pas vraiment un chef et des exécutants, on se répartit les tâches. »
Mais vous recevez des directives du NPA national ?
« La différence avec les autres partis, c'est que chacun garde son autonomie au niveau local. Nous n'avons pas besoin d'accord pour mener une action en local. Il faut juste se tenir aux textes fondateurs de la création du parti, en février. »
Qui sont les adhérents du comité arrageois du NPA ?
« Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la majorité des gens n'étaient pas à la LCR (NDLR : Ligue communiste révolutionnaire). Il y a de tout. Mais tous ont en commun un rejet du système capitaliste. Nous sommes une quarantaine. »
Quelle population souhaitez-vous attirer en priorité ?
« Les jeunes des quartiers populaires. Il y a eu une désertion de tous les partis vis-à-vis d'eux. »
Le NPA souhaite-t-il accéder au pouvoir ?
« Contrairement à ce qui a pu être dit, le NPA souhaite gouverner un jour ou l'autre. Mais pas dans un système capitaliste. »
Diriez-vous que le NPA est un parti révolutionnaire ?
« Si par révolutionnaire vous voulez dire changement de cap, alors oui. Mais la violence bête et simple n'a aucun intérêt. »
Propos recueillis par François Léger.