PARIS, 14 oct 2008 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, s'est dit mardi "absolument révolté" par le plan de soutien aux banques françaises de 360 milliards d'euros, alors que les "caisses de l'Etat" sont "vides" pour aider les "victimes de la crise économique".
"Je suis absolument révolté quand j'entends Nicolas Sarkozy expliquer qu'il peut allonger 360 milliards pour venir en aide aux responsables de la crise économique, alors que le même gouvernement nous expliquait avoir les caisses de l'Etat vides pour venir en aide aux victimes de la crise économique, il y a encore quelques semaines", a-t-il dit lors d'un point de presse. "Il faut nous expliquer comment, en quelques heures, comme ça, on trouve 360 milliards", a lancé le leader du parti trotskiste pour qui "si on les débourse, cela fera 17% du PIB". "Peut-être (que le chef de l'Etat) escompte ne pas avoir à les débourser pour rétablir la stabilité financière", a poursuivi M. Besancenot.
"Dans ce cas-là, la crise financière sera toujours là, le ver sera toujours dans le fruit". "Dans les deux cas, avec les recettes du gouvernement actuel, le plus gros des difficultés économiques, il est devant nous, pas derrière", a-t-il assuré. Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qu'il est en train de créer, profite-t-il de la crise? "Quand il y a la crise du capitalisme, en général, c'est le peuple qui paie la facture et rarement les capitalistes", a répondu M. Besancenot. "On espère que la crise économique servira de révélateur pour ouvrir les yeux d'un maximum de monde, comprendre qu'il est temps, urgent et nécessaire de changer de société", a expliqué M. Besancenot.