AFP | 25.08.10 | 16h47. Le NPA a ouvert mercredi à Port-Leucate (Aude) sa deuxième université d'été depuis sa création en février 2009, placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites, dans un parti en crise qui compte sur 2012 pour se relancer.
Au programme pour le millier de militants plutôt jeunes qui débattent du "socialisme du XXIe siècle" : crise et convergences anticapitalistes en Europe, pratique militante dans les quartiers populaires ou débats sur la religion et la laïcité dans un parti marqué par la polémique autour d'une candidate voilée aux régionales.
Ce n'est qu'au congrès de Saint-Denis (11-14 novembre) que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui propose des repas spécial ramadan à Port-Leucate, devrait trancher sur cette dernière question. Mais "la décision peut être aussi de ne pas en prendre", explique Pierre-François Grond, du comité exécutif du NPA.
Point d'orgue de cette université d'été devant la plage vendredi soir : le meeting pour la défense des retraites avec des membres de la Fondation Copernic, d'Attac, du Parti de gauche, du PCF et des Verts qui prendront la parole avant le traditionnel discours de rentrée d'Olivier Besancenot qui n'arrivera à Port-Leucate que jeudi. Seul le PS et la CGT ont décliné l'invitation.
"C'était important de marquer la préparation du 7 septembre (journée de mobilisation sur les retraites) par une initiative plus large que nous-mêmes", assure M. Grond, responsable d'un parti où on espère une "grève générale reconductible".
Car les relations avec les autres formations de gauche en vue de 2012 seront aussi, dès après son congrès, au centre des débats au NPA, un parti en crise après son revers des régionales (2,5%), loin du Front de gauche PCF-Parti de gauche (6,9%).
Si pour les échéances de 2012, le FG entre "dans une logique de programme commun avec le PS", ce sera sans le NPA, prévient M. Grond.
Devant le "ras-le-bol général" lié à "l'affaire Woerth" ou à la "dérive sécuritaire" de Nicolas Sarkozy, "notre projet est toujours valide" et il faut "réussir à rendre notre parti encore plus utile", veut croire Christian N'Guyen, du comité exécutif.
D'ailleurs pour M. Grond, "on rentre dans des échéances plus politisantes, mobilisatrices" et "plus simples pour nous", avec un "candidat putatif pas mauvais" en la personne d'Olivier Besancenot qui jouit toujours d'une bonne popularité dans les sondages pour la présidentielle (7 à 9%, selon TNS-Sofres).
Encore faut-il que le facteur de Neuilly accepte d'être à nouveau candidat, lui qui se dit lassé d'être porte-parole et milite pour que de nouvelles têtes émergent au NPA. Réponse en juin 2011.
Quant au porte-parolat collectif qui devrait être mis en place en décembre prochain, si l'idée est de "faire monter de nouveaux visages", "le problème est de trouver des volontaires" car "ce type de représentation n'est pas naturel pour nous", argue M. N'Guyen.