Le pouvoir militaire égyptien vient de franchir un nouveau cap dans la répression qu'il mène contre toute forme d'opposition, en confirmant la condamnation à mort de 183 membres ou sympathisants présumés des Frères Musulmans, portant le nombre des condamnations à mort confirmées à 247.
L’Egypte n’avait pas vu d’exécutions depuis octobre 2011, or sept prisonniers ont été exécutés la semaine dernière, mettant un terme à un moratoire de fait.
Dans une autre affaire, neuf personnes dont trois journalistes d’Al Jazeera, (parmi eux un Australien et un Canadien), ont été condamnées le 23 juin à des peines allant de sept à dix ans d’emprisonnement, tandis que les onze condamnés par défaut (dont trois journalistes, hollandais ou anglais) se voyaient infliger des peines de dix ans d’emprisonnement.
Le NPA s'élève contre ces condamnations dignes des pires dictatures et exige la libération de l'ensemble des prisonniers politiques égyptiens. Les véritables assassins sont aux responsabilités, tandis que ce sont des opposants qui sont condamnés.
Depuis le 3 juillet 2013, plus de 1 400 manifestants pro-Morsi ont été tués et environ 15 000 personnes ont été arrêtées.
Les Frères Musulmans et Mohammad Morsi, lorsqu'ils étaient aux responsabilités avaient également réprimé les opposants et le mouvement populaire. Mais rien ne saurait justifier pour autant la répression actuelle dont l'objectif est en réalité de faire taire et de dissuader toute contestation.
Le NPA tient à exprimer plus largement sa solidarité avec toutes celles et tous ceux qui, en Égypte, se battent courageusement depuis 2011 pour la liberté, la justice sociale et la dignité.
Montreuil, le 25 juin 2014