Le 26 février, le ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman, suivant les demandes du procureur et du Shin Bet (service de sécurité intérieure), a prolongé la détention de Salah Hamouri pour une durée d’au moins quatre mois.
Salah est détenu, depuis le 23 août 2017, sous le régime de la « détention administrative », une procédure qui permet à l’armée de maintenir quiconque en prison, pour des périodes de six mois renouvelables à l’infini, sans chef d’inculpation et sans qu’aucune preuve ne soit produite. Salah est ainsi incarcéré depuis plus de 8 mois sur la base d’un « dossier secret » auquel la défense n’a pas accès, au mépris de toutes les conventions internationales.
En octobre dernier, le quai d’Orsay faisait savoir qu’il « espérait » la libération de Salah. De toute évidence, les « espoirs » ne suffisent pas, et Macron le sait bien, lui qui n’a pas hésité à « exiger » d’Erdogan la libération du journaliste Loup Bureau lorsqu’il était arbitrairement détenu en Turquie. Pour Macron et les siens, il y a des détenus qui comptent plus que d’autres, et des gouvernements vis-à-vis desquels on s’interdit d’avoir des exigences.
Le NPA exige la libération immédiate de Salah Hamouri, qui n'a rien à faire dans les prisons israéliennes, à l'instar des milliers d'autres prisonniers politiques palestiniens. Nous continuerons de nous investir dans la campagne BDS (boycott-désinvestissement-sanctions) : Israël est un État hors-la-loi, qui doit être traité comme tel, et non choyé comme il l’est par les autorités françaises, qui ont déjà invité Netanyahou à deux reprises depuis que Macron a été élu.
Nous assurons de nouveau les proches de Salah de tout notre soutien et de notre solidarité.Montreuil, le 27 février 2018