Le 10 mars, la cour d'assises de Paris a condamné Damien Saboundjian à cinq ans de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de port d'armes. Ce policier, qui avait été acquitté en première instance, a donc été reconnu coupable du meurtre, en 2012, d'Amine Bentounsi, abattu d'une balle dans le dos.
Cette condamnation est une victoire pour la famille Bentounsi qui, au terme d'un véritable marathon judiciaire, peut enfin commencer à faire son deuil. Je leur témoigne de toute mon sympathie, et je salue Amal Bentounsi, soeur d'Amine, qui n'a rien lâché et ne lâche rien dans son combat contre les violences policières.
On ne peut s'empêcher de noter que cette condamnation à une peine avec sursis est bien légère comparée aux peines de prison ferme prononcées contre des manifestant-e-s ou des gens qui, dans l'extrême pauvreté, se servent en produits de première nécessité sans les payer.
Mais cette condamnation est une victoire et un encouragement aux autres familles de victimes, et une étape importante dans la lutte contre les violences policières et l'impunité dont jouissent leurs auteurs. Justice pour Adama ! Justice pour Théo ! Justice pour tous les autres !
Et rendez-vous le 19 mars à Paris pour la Marche pour la justice et la dignité.
Bordeaux, le 11 mars 2017