Samedi 21 juin 2014, plusieurs organisations, opposées au retour de l'autoritarisme (1) aujourd'hui mis en oeuvre par les militaires après l'avoir été hier par les Frères Musulmans, appelaient à une manifestation au Caire pour dénoncer la répression politique en Égypte. Cet appel a donné lieu à diverses initiatives le même jour dans plusieurs capitales dans le monde, dont Paris.
En effet, depuis l'arrivée au pouvoir du Maréchal Al-Sissi, les militant-e-s font face à une vague de répression pire que celle en vigueur avant la révolution de 2011.
Il y aurait actuellement 41 000 personnes détenues pour des motifs politiques, dont environ 700 mineur/e/s. Seulement 4 % d'entre elles seraient accusées de délits terroristes, et 89 % de participation pacifique à des actions politiques. Depuis la loi criminalisant les mouvements sociaux en Egypte, des peines allant de 3 ans à 15 ans de prison ont été prononcées pour participation à des manifestations pacifiques.
Samedi 21 juin au Caire, quinze minutes après le début du rassemblement, la police a commencé à attaquer le rassemblement avec des gaz lacrymogènes et a procédé à une trentaine d'arrestations ciblées.
Le NPA exprime toute sa solidarité avec les militant-e-s d'Egypte, et dénonce la mise en place d’un Etat autoritaire orchestré par le nouveau président Al-Sissi.
(1) Les organisations ayant appelé à manifester au Caire sont : le Mouvement du 6 avril, le parti Pain et Liberté, La voix de la Révolution, l'organisation de jeunesse du Parti Doustour, les Socialistes Révolutionnaires, le mouvement étudiant pour la Résistance, le mouvement pour la libération de l'avocate Maheinour.
Montreuil, le 23 juin 2014