La mort violente le samedi 9 août à Ferguson dans l’état du Missouri du jeune afro-américain Michael Brown assassiné par un policier blanc vient allonger la longue liste des victimes des crimes racistes commis aux États-Unis. Abattus de six balles, alors qu’il n’était, selon les témoins, ni armé ni menaçant, le jeune homme de 18 ans n’avait semble-t-il qu’un seul tort, celui d’être noir dans une banlieue défavorisée de Saint-Louis, la capitale de cet État.
Les journées et nuits de révolte qui se poursuivent après ce terrible drame sont l’expression de la colère légitime d’une population qui subit de plein fouet la pauvreté et les discriminations comme les subissent dans la première puissance économique capitaliste du monde la plus grande partie des membres des minorités et beaucoup de salariés pauvres.
Ce ne sont pas de plus de répression ni du déploiement de la garde nationale dont on besoin les manifestants et les habitants de Ferguson, mais au contraire de mesures de justice passant d’abord par la reconnaissance du caractère raciste de ce crime et par la fin de l’impunité dont bénéficie la police.
Montreuil, le 19 août 2014