La Cour Internationale de Justice (CIJ) a rendu ce vendredi sa décision concernant la plainte déposée par l'Afrique du Sud concernant la responsabilité d'Israël dans le génocide en cour. La CIJ y reconnait que les PalestinienNEs subissent un "risque plausible" de génocide par Israël.
Si on ne se fait aucune illusion sur cet Etat criminel qui n’a eu de cesse de bafouer toutes les décisions des instances internationales prises à son encontre, ni sur la volonté de ses alliés à lui imposer cette décision, l'ordonnance rendue ce jour est un énorme camouflet pour Israël et reconnaît la légitimité de la plainte de l’Afrique du Sud.
La CIJ a décidé de plusieurs mesures qui visent à prévenir la commission d'actes et discours génocidaires par Israël et qui obligent tous les Etats. Israël a aussi pour obligation de faire entrer l’aide humanitaire à Gaza. Un rapport devra être rendu dans un mois sur le respect des injonctions et pourrait justifier la prise d’autres mesures conservatoires.
On ne manque pas non plus de critiques envers la cour, qui tout en reconnaissant le risque d'atteinte irrémédiable au droit des PalestinienNEs de Gaza, échoue à ordonner un cessez-le-feu, comme elle avait pu le décider contre la Russie en 2022.
La pression est forte pour Israël qui, malgré les déclarations de ses alliés, n’a pas eu un soutien inconditionnel des juges qui les représentent.
Si on peut se réjouir de cette victoire symbolique, la décision ne suffira pas pour que le massacre cesse. C’est à nous d’amplifier et maintenir la pression.
Il faut se servir de ce point d'appui pour exiger de la France des sanctions, comme elle a l'a fait pour la Russie. Elle doit cesser toute livraison d’armes et sa collaboration inconditionnelle au massacre des PalestinienNEs.
Comme il est demandé par plus de 300 clubs sportifs palestiniens, nous devons mener campagne et exiger qu'un Etat génocidaire ne puisse pas participer aux prochains jeux olympiques, que la France demande le retrait de ce pays de la liste de participants et s'engage à ne pas accueillir sa délégation.
Enfin, le droit international reconnait aujourd'hui que les marques françaises ne peuvent plus participer à un génocide en cours en soutenant l'armée comme le fait par exemple Carrefour.
Montreuil, samedi 27 janvier 2024