Une nouvelle fois, l'Aquarius, dernier navire secourant les migrantEs naufragés en Méditerranée, se heurte au cynisme et à la cruauté des autorités européennes et françaises. 58 passagerEs, dont 17 femmes et 18 enfants, nécessitant une assistance sanitaire d’urgence, sont à nouveau refouléEs aux frontières d'une Europe aux opinions publiques de plus en plus façonnées par les démagogues de tous bords, « populistes » comme fascistes.
Dans ce contexte nauséabond, le gouvernement français récidive en tergiversant pour accueillir ces 58 « damnéEs de la mer ». Complice de l'Union européenne, le gouvernement panaméen vient de retirer son pavillon à l'Aquarius, ajoutant un pseudo argument juridique pour justifier la lâcheté des dirigeants européens. Mais, qu’ils soient maltais, italiens ou français, ceux-ci ne peuvent se réfugier derrière une telle argutie. Le code des transports maritimes décliné dans chaque pays de l’UE intime l’obligation d’assistance à personne en détresse et prévoit de lourdes sanctions pour ceux qui contreviendraient à cette règle. Cette décision est donc non seulement inhumaine, mais illégale.
Il n’y a donc rien à attendre des autorités européennes pour qu’elles mettent fin au cauchemar des mortEs en Méditerranée. C’est ici et maintenant que s’écrit la tragédie, et il est de notre responsabilité collective de la faire cesser. Une mobilisation unitaire s’impose, impliquant toute la gauche sociale et politique, organisations, associations, collectifs antiracistes, syndicats de dockers, etc...
Imposons l’ouverture des ports français. Pour que la Méditerranée cesse d’être un immense cimetière, la seule solution reste l’ouverture des frontières et l’accueil de toutes et tous.
Montreuil, le mardi 25 septembre