Après plusieurs interpellations les 21 et 22 septembre, quatre militants antifascistes ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès le 4 novembre où ils seront jugés au côté de trois autres militants. Une nouvelle fois, comme pour Antonin Bernanos de l’AFA Paris-Banlieue, la parole de militants d’extrême droite suffit à la justice pour envoyer en prison des militants antifascistes.
À l’inverse, du côté de l’extrême droite, c’est l’impunité. Cyniquement, ces incarcérations ont eu lieu le même jour que la diffusion sur les réseaux sociaux d’une nouvelle vidéo revendiquant l’attaque de la librairie militante la Plume noire à Lyon le 20 mars dernier. Aucune interpellation n’a pourtant eu lieu dans le milieu fasciste lyonnais ou chez ceux qui ont posté cette vidéo.
Quels que soient les importants désaccords que nous avons avec le Groupe antifasciste Lyon et environs, nous dénonçons la répression que subissent aujourd’hui ses militants. Une nouvelle fois l’Etat frappe les antifascistes qui s’opposent à la montée de l’extrême droite.
Pour faire face, notre camp social ne peut compter que sur ses propres forces. Il est urgent que les organisations syndicales, politiques et associatives s’unissent pour s’opposer à la progression de l’extrême droite et à l’autoritarisme du gouvernement et de l’État. Dans l’immédiat, le NPA et son candidat à la présidentielle Philippe Poutou exigent la libération sans délai des militants antifascistes et l’abandon des poursuites.
Montreuil, le 29 septembre 2021