La ville de Rafah vient à nouveau d’être la cible d’une offensive d’une extrême violence de la part du gouvernement israélien. Ce dernier a délibérément ciblé un site géré par l’agence de l’ONU pour les réfugié.es palestinien.nes (UNRWA) au nord-ouest de la ville, et huit missiles ont été envoyés par l’armée coloniale israélienne sur un campement situé dans une zone déclarée “zone humanitaire sûre”. Ce bombardement a fait à cette heure 45 mort.e.s et près de 250 blessé.e.s (selon le ministère de la Santé du Hamas). Un massacre qui s’est déroulé dans un silence médiatique assourdissant.
Quelques jours plus tôt, le 24 mai, la Cour internationale de justice, plus haute juridiction de l’ONU, avait pourtant ordonné l’abandon de « toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle ». La Cour avait aussi ordonné à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah pour laisser l'accès « sans restriction » à l'aide humanitaire. Enfin, la Cour internationale de justice a exigé le cessez-le-feu immédiat.
A l’évidence, comme vient de le montrer une nouvelle fois cet effroyable massacre, cela ne suffit pas pour empêcher Netanyahou de continuer en toute impunité sa politique génocidaire. Ce criminel de guerre, contre qui le procureur de la Cour pénale internationale demande un mandat d'arrêt, doit être arrêté.
C’est une véritable boucherie qui se déroule sous nos yeux. Dix jours après la commémoration de la Nakba, les Palestinien.nes subissent un nouveau traumatisme qui s’inscrit dans 76 ans d’occupation et de crimes en Palestine par le gouvernement israélien. Cela doit cesser.
Les ventes d’armes françaises à Israël sont une honte et doivent être immédiatement suspendues. Israël mène une politique criminelle, et la France en est complice, tout comme l’Union européenne qui n’a toujours pas suspendu son accord d’association avec l’Etat d’Israël.
Le NPA l’Anticapitaliste appelle à se rassembler ce soir et ces prochains jours pour dénoncer ce massacre, imposer un cessez-le-feu immédiat et exiger des sanctions contre Israël, ainsi que la fin des livraisons d’armes.
Montreuil, lundi 27 mai 2024