Depuis hier matin 20 septembre, c’est un véritable coup d’État que vient de commettre, en Catalogne, le gouvernement de Madrid : des bâtiments officiels pris d’assaut par la Guardia civil, plusieurs ministres catalans incarcérés, des sièges de journaux et de mouvements politiques perquisitionnés, des documents administratifs et du matériel électoral dérobés.
Le but du gouvernement de Rajoy, avec le soutien du Parti socialiste espagnol (PSOE) et de Ciudadanos est de bâillonner le peuple de Catalogne, d’empêcher par la force que se déroule le référendum d’autodétermination convoqué par le Parlement de la Généralité pour le 1er octobre.
Rajoy invoque, pour justifier son coup de force, l’illégalité de ce référendum alors que son parti bafoue depuis plus de dix ans les droits du peuple catalan, et même les engagements pour un statut d’autonomie de la Catalogne pris le parlement espagnol en 2006, engagement reniés quatre ans plus tard, poussant 1,5 million de Catalans à descendre dans les rues de Barcelone en 2010. Depuis cette exigence de contrôle démocratique n’a cessé de s’amplifier quand les gouvernements de Madrid s’arc-boutaient sur l’unité nationale espagnole.
En Catalogne, plus de 70% de la population approuve le droit de pouvoir choisir eux-mêmes leur destin le 1er octobre. Le peuple de Catalogne a le droit de voter, le droit de décider. Aucune manœuvre policière ne pourra empêcher l’expression de ce droit démocratique.
Le NPA n’accepte pas que ce droit soit bâillonné et que se mette en œuvre une politique aux relents de franquisme.
Les gouvernants de Madrid comme les dirigeants capitalistes européens ont peur de ce référendum car il participe d’un mouvement qui en Europe refuse en même temps les politiques d’austérité subies par les couches populaires, la corruption des partis institutionnels et la restriction croissante des droits démocratiques. Aujourd’hui Macron et Merkel soutiennent Rajoy. Notre place est au côté du peuple catalan.
Nous défendons le droit à l’autodétermination du peuple catalan, son droit de constituer s'il le souhaite une République catalane qui puisse décider librement des liens qu’elle entend avoir avec le reste des peuples qui font partie aujourd’hui de l’État espagnol et de l’Europe.
Montreuil, le 21 septembre 2017