Présentée hier à l’Assemblée Nationale par Manuel Valls, La loi sur le renseignement, censée lutter contre le terrorisme, supprime une bonne partie de nos droits. Elle autorisera une surveillance de masse de toutes nos données téléphoniques et informatiques et légalisera les pratiques les plus discutables des différentes agences de renseignement (capture d’image, écoutes…).
Cette loi étend le champ des activités de renseignement afin de « prévenir des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ». Elle vise nos mobilisations dans les rues, les ZAD ou les banlieues...
C'est désormais Valls qui aura le contrôle du processus d'approbation des demandes de renseignement faites par les agences sans aucun recours possible pour les victimes, ni aucun contre-pouvoir. La « commission nationale de contrôle des techniques de renseignement » est censée assurer un vernis démocratique aux décisions ministérielles, mais en fait elle ne pourra que donner un avis consultatif !
Adoptée en procédure d'urgence sans débat, ni public ni parlementaire, cette loi concentre des pouvoirs exorbitants sur l'exécutif.
Nous ne nous laisserons pas dépouiller de nos droits, nous ne laisserons pas criminaliser celles et ceux qui résistent. Avec des syndicats, les associations de défense des droits, et toutes celles et ceux qui le voudront, le NPA continuera à tout faire pour que cette loi liberticide ne soit pas adoptée, et si elle l'est, à se battre pour son abrogation.
Montreuil, le 14 avril 2015