Le NPA dénonce comme un acte barbare, l’agression particulièrement odieuse et ouvertement antisémite qui a eu lieu à Créteil lundi 1er décembre. Apparaissant dans un contexte où la montée de l'antisémitisme est indéniable, que ce soit sur le net avec la "dieudo-soralo-sphère", dans la rue (slogans entendus lors de la manifestation Jour de colère) ou dans les actes (le nombre d'actes antisémites a presque doublé par rapport à l'année dernière), cette agression est d'abord la traduction en actes des divagations répandues depuis des années par les antisémites professionnels que sont Alain Soral, Dieudonné, Rivarol, les héritiers de l'Oeuvre Française et une bonne partie de l'extrême-droite. Plus largement on assiste à une montée de tous les racismes dans notre pays: propos nauséabonds sur les Roms d'un ministre « socialiste », attentats commis par Mohamed Merah, délires xénophobes sur l’islam, affaire de la banane de Taubira ou « quenelle » de Dieudonné… La crise économique provoque l'exacerbation des tensions ethniques et communautaires à défaut des conflits sociaux. Le NPA refuse que cette agression soit instrumentalisée par le CRIF et la LDJ pour diviser encore plus les classes populaires, opposer les communautés et attiser le racisme, notamment envers des jeunes éternellement considérés comme « d'origine étrangère ». Quelles que soient les formes que prennent les racismes (envers les juifs, les arabes, les roms, les noirs, ...), ils sont tous le fruit du rejet de l'autre et de la politique du bouc émissaire qui va de pair avec la société individualiste et capitaliste dans laquelle nous vivons. Nous n'oublions pas qu'ils constituent en outre un des outils visant à empêcher les solidarités. Paris, le 10 décembre 2014
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