Une quatrième rencontre entre le NPA et l’Union populaire a eu lieu aujourd’hui. Les discussions continuent pour la recherche d’un accord en vue de candidatures d’union pour une gauche de rupture. Ces candidatures permettraient de faire face à la droite et à l’extrême droite, pour essayer d’empêcher Macron d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Elles seraient un outil pour construire touTEs ensemble les mobilisations nécessaires au changement du rapport de forces.
Nous avons travaillé autour d’un texte politique, un possible accord réaffirmant la rupture avec les politiques libérales, y compris celles menées par la gauche, le gouvernement Hollande en particulier. Nous avons aussi avancé sur différents éléments programmatiques contre les politiques libérales, notamment le retour de la retraite à 60 ans, et des mesures d’égalité comme l’accueil des réfugiéEs. L’ensemble du programme partagé ne reflète pas l’intégralité du programme révolutionnaire du NPA, ni ses revendications d’urgence comme le SMIC à 1800 euros, la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous, la socialisation de secteurs clés de l’économie, ce qui n’empêchera pas le NPA de soutenir des candidatures unitaires.
Par contre la poursuite des discussions entre l’Union populaire et le PS aujourd’hui est pour nous très négative. Ce parti, malgré les nombreuses ruptures en son sein, reste le parti du social-libéralisme, aux affaires dans de nombreuses régions et départements. À gauche, nous sommes des millions à vouloir tourner la page des politiques menées par ce parti, et nous ne comprenons pas la recherche d’un accord avec lui.
Enfin, concernant les propositions concrètes faites ce matin par l’UP au sujet des possibles circonscriptions proposées au NPA, notre préoccupation est la suivante : nous ne courons pas après les postes d’élu.e.s mais nous souhaitons que les circonscriptions où nous serions présentEs soient liées à la possibilité d’y construire des dynamiques militantes. Or, à ce stade, les propositions de l’UP sont en-dessous de la proportionnelle qui était le principe proposé par l’UP elle-même au départ.
Les discussions devraient se poursuivre demain, et nous le redisons : il faut une vraie rupture avec la gauche sociale-libérale, seule orientation pour faire face à la droite et à l’extrême droite, dans le cadre de la crise du capitalisme.
Montreuil, le 3 mai 2022.