Dimanche 25 janvier ont lieu, en Grèce, les élections législatives anticipées du fait de l'incapacité dans laquelle s'est trouvé le parlement dissous d'élire le Président. Cette crise politique est l'expression du mécontentement, de la colère des travailleurs et du peuple grecs. Les élections sont pour eux l'occasion de chasser les représentants politiques de la Troïka et de la bourgeoise grecque.
Ce serait une première claque aux responsables des politiques d’austérité imposées aux populations d’Europe ces dernières années qui ont frappé tout particulièrement la Grèce.
Cette dernière a été transformée en laboratoire politique et économique des bourgeoisies européennes qui ont semé la misère, le chômage et la pauvreté dans tous les coins de l’Europe. Les recettes économiques basées sur les coupes budgétaires et l’austérité, pour faire payer la dette par les peuples, n’ont eu pour résultats que le chômage, le désespoir et la barbarie, sans compter la menace du retour du fascisme incarnée par Aube Dorée.
Mais le peuple grec n’est pas résigné à être le cobaye de la Troïka. Manifestations, grèves, coopératives de travailleurs et solidarité, ont été les réponses à la dictature du capital financier et du marché.
Les élections de dimanche sont l’occasion de chasser les actuels responsables politiques du pillage. Le Fond Monétaire International ne s’y est pas trompé : Dés l’annonce des élections, il a suspendu toute aide en attendant de savoir qui va être en tête du prochain gouvernement grec.
Il est clair qu’il y a des alternatives à leurs politiques. La situation terrible que connaît le peuple grec n’est pas le produit de lois immuables mais de décisions et d’intérêts très concrets, ceux des capitalistes.
La poussée électorale de SYRIZA est l'expression d'une large majorité sociale qui veut dire « ça suffit ! » à la corruption et au pillage qui ont eu lieu ces dernières années, comme le seront aussi les voix qui se porteront sur Antarsya et le KKE. La défaite de la droite et du parti socialiste grec, les partis de l'austérité, peut donner aux classes populaires la force nécessaire pour engager de réels changements politiques et sociaux. Ce changement ne pourra se faire à travers de simples négociations avec la troïka. Cela va nécessiter des mobilisations sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans la rue, que le peuple s’organise dans tous les espaces de la société en même temps qu’il devra compter sur la solidarité internationale.
Pour mettre fin aux politiques d'austérité, en Grèce comme ici, il faut mettre les banquiers et les multinationales hors d'état de nuire.
Nous sommes convaincus que le peuple grec va virer les bandits dimanche prochain. Nous savons que ce sera pour lui une première victoire, mais que dans ce cas, les difficultés et les chantages seront énormes. Nous sommes totalement engagés à ses côtés dans sa volonté de changement parce que son combat est le nôtre. Notre solidarité c'est aussi la lutte ici, contre les mêmes politiques d'austérité et ceux qui en sont responsables.
Montreuil, le 22 janvier 2015