Le NPA tient a apporter son plein soutien aux résidents du « quartier informel » I-11 d’Islamabad. Engagés depuis plus d’un an dans un combat pour éviter sa démolition, ils ont subi le 30 juillet un véritable assaut mené par des centaines de policiers et de Rangers (paramilitaires). Les habitations sont détruites, alors même qu’elles peuvent être occupées, selon des témoignages qui nous sont parvenus, plus de soixante personnes déjà ont été arrêtées et quelque 1300 résidents sont inculpés sous la législation antiterroriste. La répression se poursuit.
Il est courant au Pakistan d’avoir recours aux tribunaux d’exception antiterroristes pour s’attaquer à des mouvements sociaux non violents : syndicats, associations paysannes, organisations de pauvres urbains… Selon la Constitution, les autorités doivent assurer un logement décent à la population, mais elles n’en ont cure. La population tout entière du « quartier informel » I-11 est rendue collectivement responsable de trafics dus avant à l’incurie gouvernementale et à la corruption. Les résidents étant en majorité des pachtounes, la répression prend un tour clairement discriminatoire contre de supposés « Afghans », alors que bien des habitants vivent sur place depuis plus de 30 ans, ont leurs cartes d’identité pakistanaise et sont inscrits sur les listes électorales ! Ils risquent d’être envoyés de forces dans des zones de conflits militaires, au Nord-Est.
Les autorités urbaines d’Islamabad veulent faire place nette, au profit de projets immobiliers spéculatifs. Ce n’est pas acceptable. Les résidents du quartier I-11 d’Islamabad sont en grand danger. Leurs droits doivent être reconnus. Les évictions et démolitions doivent être d’urgence stoppées.