Le 16 septembre, Mahsa Jina Amini est morte en détention à Téhéran. Elle avait 22 ans. Mahsa Jina avait été arrêtée trois jours plus tôt pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs. Celle-ci est notamment chargée de faire respecter le port obligatoire du voile en public. Cette obligation est un des traits identitaires du régime islamique parvenu au pouvoir en 1979.
Un mouvement de protestation immense traverse le pays avec des slogans comme « Femme, vie, liberté ! » ou « Mort à la dictature, celle du Guide comme celle du Chah ».
- Des femmes retirent leur voile dans les manifestations. D'autres se filment en train de couper leurs cheveux ;
- Des mobilisations massives ont lieu dans plusieurs universités ;
- Le syndicat VAHED des autobus de Téhéran et de sa banlieue, dont certains dirigeants sont emprisonnés depuis le mois de mai, exige un procès public de tous les responsables de ce meurtre. Il condamne « la discrimination structurelle, institutionnalisée et patriarcale à l’égard des filles et des femmes » ;
- Lundi 19 à Saqqez (Kurdistan), la ville natale de Mahsa Jina Amini, les partis politiques kurdes ont appelé à la grève générale.
La répression fait rage et le pouvoir n'hésite pas à tirer à balles réelles : au moins six personnes sont mortes, des dizaines d'autres blessées. On compte également des centaines d’arrestations.
Le NPA soutient pleinement les mobilisations en cours, et notamment la revendication des femmes de ne plus être obligées de porter le voile, ainsi que celle de l'arrêt immédiat de la répression.
Montreuil, le 21 septembre 2022