Frédéric Lordon, Willy Pelletier de la Fondation Copernic, Fatima Benomar et Rodrigo Arenas de la FCPE nationale et d'autres personnalités du monde de l'éducation et de la recherche, ils seront tous là pour exprimer leur soutien à la lutte des sans-facs de Nanterre au côté de représentants syndicaux ou politiques comme Eric Coquerel ou Olivier Besancenot.
Ce meeting est organisé par les signataires de la tribune parue dans Libération le 11/11, signée maintenant par plus de 600 membres de communauté éducative dont des représentants syndicaux enseignants locaux ou nationaux CGT, FO, FSU ou Sud.
https://www.liberation.fr/.../mobilisation-des-sans-facs.../
Il sera l'occasion de discuter des questions posées par cette lutte des sans-facs, notamment de l'importance du combat pour l'égalité d'accès à l'enseignement supérieur et à l'éducation en général. Un combat essentiel pour la jeunesse mais aussi pour le monde du travail.
+ de 3 semaines d'occupation des locaux de la présidence de l'université de Nanterre et toujours aucune solution pour les bacheliers qui attendent encore leur inscription dans la filière de leur choix à l'université de Nanterre et qui se retrouvent donc "sans-facs".
Pourtant, il aura suffi de quelques jours de mobilisation pour que les sans-facs de Lyon obtiennent gain de cause. Il est plus que temps qu'il en soit de même à Nanterre.
Étudier devrait être un droit, pas un privilège !
Vous pouvez toujours signer ce texte ici : https://vu.fr/soutien-education-sans-facs-nanterre
Si vous voulez signer collectivement au nom d'une organisation, association ou collectif ou nous joindre pour savoir comment aider la mobilisation des sans-facs, envoyer un mail :
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Tribune parue dans Libération le 11 novembre
" L'éducation soutient la mobilisation des sans-facs de Nanterre "
Nous, enseignant.e.s et personnels de l'éducation, de primaire, du secondaire et du supérieur, syndiqué.e.s ou non, apportons notre soutien plein et entier aux sans-facs et militant.e.s étudiant.e.s qui depuis mercredi 27 octobre occupent les bureaux de la présidence de l’université Paris-Nanterre.
Depuis début septembre, ils et elles ont engagé une mobilisation pour inscrire des étudiant.e.s resté.e.s sans affectation à l’université. Chaque année plusieurs milliers d’étudiant.e.s se voient refuser le droit élémentaire de pouvoir étudier, à cause de la sélection mise en place à l’entrée de l’université. Cette sélection touche en premier lieu les étudiant.e.s issu.e.s des classes populaires.
Cette sélection est le résultat d’une politique de pénurie budgétaire qui touche l’enseignement supérieur, au même titre que l’ensemble des services publics.
Le combat des enseignant.e.s mobilisé.e.s ces dernières années, de la grève du bac à celle des E3C, a toujours été mené à la fois contre les réformes Blanquer et contre Parcoursup, qui en mettant en place la sélection à l'université a vidé le bac de sa première fonction : être le premier grade universitaire ouvrant la porte de l'enseignement supérieur.
Une fois le bac vidé de son sens, la porte était grande ouverte à la casse de ce diplôme national et du lycée public.
Le combat des sans-facs et de leurs soutiens a donc toujours été le nôtre, c'est celui du droit à l’éducation pour toutes et tous, celui du refus de la sélection sociale, celui d’une répartition des richesses en fonction des besoins de la majorité de la population. Alors que le gouvernement a distribué 500 milliards d’euros au patronat pendant la crise sanitaire, il refuse d’octroyer les 20 milliards nécessaires sur 10 ans pour faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant.e.s.
Alors que nous sommes plus d’un mois après la rentrée universitaire et que l’action d’occupation a débuté depuis plus de 5 jours, la présidence de l’université de Nanterre refuse toujours de s’engager à inscrire les 61 étudiant.e.s dont les dossiers restent en souffrance. Elle met en avant le manque de places comme motif de ce refus.
L’université de Nanterre accueille plus de 30 000 étudiant.e.s. Il est faux d’affirmer que 61 personnes supplémentaires feraient exploser la capacité de fonctionnement de cette université.
La pénurie budgétaire réelle qui frappe l’ensemble des universités ne peut pas être combattue en acceptant de sélectionner les étudiant.e.s. Bien au contraire, elle ne peut se combattre qu’en réaffirmant le droit inaliénable à étudier pour toutes et tous. Elle se combat en refusant de voter ces budgets d’austérité dans les conseils d’administration. Comme dans le premier et le second degrés, avec les combats pour l’ouverture de classes supplémentaires, pour l’augmentation des DHG, les étudiant.e.s et les personnels doivent se battre dans le supérieur pour une augmentation des budgets et des places à l’université.
Le président de l’université de Nanterre a le pouvoir d’inscrire ces 61 étudiant.e.s restant.e.s dans son université et d'ainsi participer en acte à ce combat pour le droit à l’éducation pour toutes et tous.
Nous, enseignant.e.s et personnels de l'éducation, soutenons les sans-facs et leurs soutiens dans cette action d’occupation jusqu’à la satisfaction de la revendication de l’inscription des dossiers restants.
C'est pourquoi nous appelons, en tant que personnels de l'éducation et membres de la communauté éducative, la présidence de l’université de Nanterre, à prendre ses responsabilités pour trouver une issue rapide à ces problèmes d’inscriptions."