Publié le Dimanche 26 octobre 2014 à 16h31.

Tous dans la rue le 15 novembre !

21 milliards d’économie ! Mais cela n’est pas suffisant puisque le déficit public prévu est de 4,3 % en 2015 alors que la Commission européenne en exige 3%. Et pour ne pas se faire retoquer, de nouvelles attaques contre nos droits sont d’ores et déjà annoncées.

 

Le programme du Medef

Emmanuel Macron, le banquier-ministre de l’économie propose donc un projet de loi « pour l’activité et l’égalité des chances économiques ». Il veut s’attaquer aux « trois maladies » françaises qui empêcheraient selon lui de « libérer, investir et travailler » afin de « lever tous les blocages » qui entravent la croissance. On y trouve en vrac tout l’arsenal libéral et antisocial : travail du dimanche, ouverture du transport à la concurrence, mort des prud’hommes... Bref encore une fois, le gouvernement va répondre favorablement aux désidératas du Medef. Sans surprise, ce budget se situe dans la droite ligne du Pacte de responsabilité, mais il introduit une rupture très grave... en prétextant la justice sociale. Avec la modulation des allocations familiales, il crée une brèche : la fin de l’universalité des prestations, que le patronat n’aura de cesse d’élargir jusqu’à se désengager totalement du financement de la protection sociale.

 

Aubry sera toujours Aubry

 Dans son interview au JDD, la Maire de Lille, Martine Aubry critique officiellement la politique menée par Hollande et Valls. Elle veut « redonner du sens » et ne souhaite que la « réussite du gouvernement ». Elle recommande de « redoser » la politique économique en faveur des ménages mais ne remet en rien en cause les cadeaux abyssaux au patronat. Et bien entendu, pas une seule critique sur la casse de la Sécurité sociale et des services publics, rien sur la politique de l’emploi… Bref, aucune critique à la politique pro-Medef que mène ce gouvernement. C’est normal puisque Martine Aubry, tout comme les frondeurs, n’est pas en rupture avec la logique mise en œuvre par les socialistes depuis plus de trente ans : le souci de la « compétitivité », du « coût du travail », de la « réduction des déficits » restent les pivots de leur projet. Martine Aubry et les frondeurs ne s’inscrivent en aucune façon en « opposition ».

 

Censurer le budget et le gouvernement dans la rue

Ce gouvernement n’est fort que de la faiblesse et de la dispersion des résistances à sa politique. Il ne se maintient que parce que le système de représentation politique permet aux gouvernants d’imposer une politique rejetée par une majorité de la population. C’est pour cela que nous devons regagner la rue, y être le plus nombreux possible et dans l’unité la plus large, en particulier le samedi 15 novembre à l’appel du collectif « Alternative à l’austérité » qui regroupe des syndicats, des associations et des partis politiques opposés à la politique pro-Medef du PS. Manifestations qui doivent devenir le rendez-vous de toutes celles et ceux qui ne supportent plus ni le chômage, ni l’austérité, ni la destruction de la protection sociale et des services publics, ni la loi de transition énergétique bidon, ni la répression pour imposer des grands projets nuisibles comme le barrage de Sivens, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou la ferme-usine des 1 000 vaches, ni les interventions militaires impérialistes contre les peuples...Montrer qu’il existe une véritable opposition dans ce pays, loin des salons et du Parlement, dans la rue.

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