SAINT-DENIS-DE-LA REUNION, 10 fév 2009 (AFP) - Un collectif composé de 13 syndicats, partis de gauche et associations a annoncé mardi à Saint-Denis la constitution d'un front en vue de l'élaboration d'une plate-forme de revendications sur le pouvoir d'achat et l'emploi à La Réunion.
Cette annonce intervient alors que la Guadeloupe est paralysée depuis trois semaines par une grève générale contre "la vie chère" et la Martinique depuis six jours. "Il faut passer à la mobilisation dans l'unité. Notre problématique est la même qu'aux Antilles" a déclaré le secrétaire général de la CGTR (CGT Réunion) Ivan Hoareau, lors d'un point presse auquel ont participé les membres du collectif. "La bataille va être longue, il y a des solutions à exiger dans l'immédiat et sur le long terme" a souligné Elie Hoarau, secrétaire général du PC réunionnais (qui est dans la majorité du conseil général et détient la présidence du conseil régional). "Notre revendication prioritaire, c'est une meilleure répartition des richesses" a ajouté Paul Junot, secrétaire général de la CFTC.
Le collectif constitué de syndicats (CGTR, CFDT, CFTC, FSU, UNSA), de partis politiques de gauche (PCR, PS, NPA, Parti de gauche, LO) et d'associations (dont la Ligue des droits de l'Homme), ne s'est "pas fixé de calendrier, ni de modalités d'action" . Ses responsables se sont félicités d'avoir réussi dans un premier temps à s'unir, y voyant "l'expression d'une volonté solidaire". Ils doivent se rencontrer jeudi pour commencer à élaborer leur plate-forme, ont-ils annoncé.
La Réunion était restée, jusqu'à présent, à l'écart du mouvement de grève et de manifestations des Antilles, à l'exception de quelques rares communiqués de soutien émanant de la CGT-Réunion ou du PCR.
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