Publié le Lundi 21 septembre 2009 à 08h54.

Le NPAR : "Nous sommes en pleine campagne électorale..." (site www.zinfos974.com)

A sept jours des
cantonales partielles à Saint-Denis et Saint-Leu, le Nouveau parti
anticapitaliste réunionnais (NPAR) monte au créneau et tient à se
positionner sur l'actualité sociale et sur sa récente participation
à l'université d'été du NPA. Inscrite sur le socle des échéances
électorales à venir, une plate-forme composée d'une vingtaine de
propositions a été présentée.

Les militants et les
candidats du NPAR sont en ordre de bataille et l'ont fait savoir hier
après-midi lors d'un point presse, quelques semaines près avoir
participé à l'Université d'été du NPA. Accompagnés
d'une douzaine de militants et de leur porte-parole Philippe Azéma,
les candidats du NPAR aux cantonales partielles, Eric Soret en tête,
ont présenté leurs propositions pour "sortir
la Réunion du fénoir"
et battre la droite : "Nous
sommes porteurs de projets pour la Réunion qui dépassent le cadre
des élections locales. (...). Il s'agit de présenter des
perspectives pour le développement et l'avenir de la Réunion"
explique Philippe Azéma avant de présenter une plate-forme de 19
propositions, identifiée comme étant un des "meilleurs
document politique de ces dernières années"
et dont le but est de répondre aux conséquences de la politique
libérale menée par le gouvernement. Une politique qu'il estime
largement reprise par le Parti socialiste local et le Parti
communiste réunionnais. "Il
faut relancer la mobilisation..."
Au cœur de ces propositions, il est question
d'autosuffisance alimentaire et énergétique, du logement et du
foncier, des transports, sans oublier les brûlantes questions de la
culture, de l'éducation, de l'emploi, de la santé ou encore des
prix. Sur ce dernier point, c'est l'ancien membre du COSPAR, Eric
Soret, qui s'est expliqué : "Les
résultats obtenus lors de la mobilisation de mars sont peu à peu
foulés par le patronat et la grande distribution. Il n'y a aucun
respect des engagements. Les prix COSPAR ne sont même plus affichés.
Il faut relancer la mobilisation...".
La nomination de Jacques de Chateauvieux à la tête du
Groupement d'intérêt public GERRI
est aussi sujet à discorde. Le NPAR s'interrogeant sur la présence
d'un "baron
du patronat"
à la tête d'un projet qui, selon eux, n'est pas en accord avec des
structures du type centrale thermique du Port. Actualité
sociale oblige, les membres du NPAR se sont également exprimés sur
le conflit social à l'ARAST,
un conflit dont les tenants et les aboutissants seraient politiques
et non pas financiers et pour lequel l'État aurait une grande part
de responsabilité. Pratiques clientélaires, "zembrocal
politique"
dans les collectivités telles que le Conseil général et la Région,
logement social caduque ou encore politique néfaste des "sbires
de l'UMP",
la "crise
à bon dos"
selon Eric Soret. Pour le candidat au 4ème canton, le NPAR serait
une "une
gauche qui ne s'essouffle pas d'être à gauche"
et une alternative pour la population, qui "s'intéresserait
de plus en plus au parti".
"Non
à la privatisation de la Poste"
Le NPAR sera bien présent aux cotés des postiers ce mardi
lors d'une manifestation contre le projet de privatisation de la
Poste. Un projet auquel ils sont opposés et pour lequel un Comité
national de 50 organisations contre cette privatisation organisera
une consultation populaire le 3 octobre prochain, afin de contraindre
le gouvernement à organiser un débat public et un référendum sur
le service postal. Critiquant le remplacement progressif de
bureaux de poste par des agences postales, le NPAR estime que "seul
le service public permet aux plus démunis d'avoir des services au
meilleur prix"
et que "la
privatisation, c'est l'assurance de services de plus en plus chers
pour la recherche de profit de l'entreprise Poste".

Ludovic Robert. Lundi 21 Septembre
2009 - 08:00