Les obsèques auront lieu le jeudi 19 mai à 14h30 au Crématorium de Cornebarrieu (Toulouse).
Ce vendredi 13 mai, notre camarade Jacques Giron est décédé à l’âge de 77 ans.
Depuis plusieurs années, Jacques n’était pas en bonne santé. Nous le voyions peu souvent dans les manifestations depuis celles des Gilets jaunes auxquelles il avait participé dans les rangs du NPA 31, avant la pandémie. Nous avons été très heureux de l’avoir revu récemment pour les meetings de Philippe Poutou en novembre et le 6 avril dernier. Celles et ceux qui étaient présents à Paris, le 30 avril, pour l’hommage à Alain Krivine, étaient heureux de le revoir encore.
Jacques était un militant révolutionnaire. Un de ceux qui mettent en accord leurs paroles et leurs actes, rigoureux dans ses convictions, internationalistes, convaincu de la centralité de l’implantation dans le monde du travail, disponible pour transmettre aux jeunes générations militantes.
Chez Jacques le « professionnel » et l’engagement militant ne pouvaient être dissociés. Il a été de tous les combats pour débarrasser la médecine et la santé de l’emprise du profit et de la marchandisation.
Médecin à l’hôpital public, il a toujours refusé d’adhérer à l’Ordre des médecins. Il s’est engagé au milieu des années 1970 dans le MLAC (Mouvement pour la libération de l’avortement et de la contraception), assumant publiquement la pratique d’avortements et formant des femmes à les pratiquer de façon sécurisée.
Jacques était un militant de la CGT santé. Il a été l’un des constructeurs des branches santé-sécurité sociale de la Ligue communiste, puis de la LCR et du NPA, et a apporté sa contribution à notre élaboration sur les politiques de santé, la santé au travail, la sécu et le salaire socialisé.
Jacques avait un profond attachement à la IVe internationale et son internationalisme n’était pas que théorique. Aux côtés du peuple chilien après le coup d’état de septembre 1973, il s’était auparavant engagé dans la lutte antifranquiste qui lui avait valu, en 1972, un emprisonnement dans l’État espagnol, en compagnie de ses camarades Gilles Marquet et Gilbert Dufour. Ils s’étaient fait prendre avec des liasses de littérature clandestine dissimulées dans les portières trafiquées de leur véhicule.
Plus récemment, on se rappellera de son implication dans la solidarité avec le peuple grec, en 2015-2016, et sa participation à une délégation pour apporter la solidarité aux dispensaires sociaux. À son retour il avait sillonné la région pour informer et susciter la solidarité avec le peuple grec.
Nous ne pouvons résumer en quelques phrases l’entièreté de l’engagement militant de toute une vie au service de la révolution. Tes camarades se souviendront de ta générosité et de tes relations humaines affectueuses.
Nous pensons aussi à tes filles et à tes petits-enfants Aurelio et Joachim, dont tu parlais toujours avec fierté et émotion, et leur assurons toute notre soutien.
Alors, en te quittant, Jacques, et dans l’attente de l’hommage que nous te rendrons le 15 juin à la Bourse du travail à Toulouse, nous ne pouvons que reprendre ces mots d’ordre qui gardaient pour toi une signification profonde : Hasta la victoria, siempre ! Adios companero ! Un abrazo !