La quatrième université d’été a été un succès tant en termes de participantEs qu’en termes de débats. Un seul bémol toutefois : la participation des organisations politiques à la gauche du Parti socialiste. En effet, nous avions programmé un débat intitulé « Quelle opposition de gauche au gouvernement Hollande-Ayrault ? » où nous avions invité l’ensemble des partis et organisations politiques à la gauche du PS, de Lutte ouvrière en passant par Alternative libertaire et l’ensemble des composantes du Front de Gauche.Dans une lettre assez longue, Lutte ouvrière a refusé de participer à ce débat car : « Pour notre part, nous ne nous situons pas dans cette perspective, mais dans celle de la construction d’une organisation communiste révolutionnaire, d’un parti qui représente les intérêts politiques de la classe ouvrière, jusqu’à l’ultime aboutissement de son combat : le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et l’expropriation du grand capital », et en indiquant également qu’ils étaient « tout à fait disposés à discuter avec tous ceux qui se situent sur le terrain de la classe ouvrière. Ce n’est pas le cas des organisations qui participeront à votre débat. Ce n’est pas l’objet du débat ».À part la Fase, l’ensemble des composantes du Front de Gauche ont décliné notre invitation car notre débat se déroulait en même temps que leur propre université d’été, ou Estivales.Au final, seuls la Fase et Alternative libertaire sont venus débattre avec nous de la nécessité ou pas de construire une opposition de gauche à ce gouvernement. Si le constat des premiers mois du gouvernement Hollande-Ayrault était commun, les points de vue étaient différents sur la construction d’une opposition de gauche. Divergences qui mériteraient d’être de nouveau discutées et sans doute approfondies dans les semaines et mois qui viennent.Pour le NPA, les raisons se multiplient chaque jour pour construire cette opposition unitaire de gauche. Les mobilisations à construire contre le traité européen, pour la défense de l'emploi, contre le racisme sont de premières échéances pour en poser les jalons. Et nous continuons à inviter l’ensemble des organisations et partis politique à la gauche du PS à débattre de cette nécessité. L’invitation est d’ores et déjà lancée pour un débat lors de la fête de l’Humanité.Sandra Demarcq