Depuis dimanche, l'Université polytechnique de Hong Kong est assiégée par la police. Plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, se sont retrouvéEs ainsi prises dans une véritable souricière, sans ravitaillement, et sans accès au soin pour les blesséEs.
Le but immédiat de la police est de pouvoir arrêter, puis faire condamner pour émeute un grand nombre de personnes. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à 10 ans de prison. Le but final est d'en finir avec la révolte qui secoue Hong Kong depuis plus de 5 mois. Celle-ci repose sur la volonté de la grande majorité de la population de sauvegarder et étendre ses droits démocratique, et notamment celui de pouvoir élire les dirigeantEs du territoire au suffrage universel.
Refusant obstinément de satisfaire les revendications démocratique de la population, tout en voulant éviter les inconvénients d'une intervention directe de son armée, le pouvoir de Pékin a décidé d'envoyer au front la police de Hong Kong. Celle-ci a été récemment renforcée à cet effet par du personnel pénitentiaire ayant déjà réprimé des révoltes dans les prisons. Elle est efficacement aidée par des « canons à eau » fabriqués en France (à Saint-Nazaire) qui projettent notamment un liquide bleu hautement toxique et indélébile.
Le NPA soutient pleinement les revendications portées par la grande majorité de la population de Hong Kong, notamment :
- la levée immédiate du siège de l'Université polytechnique,
- l'absence de poursuite contre les personnes arrêtées,
- une commission d'enquête indépendante sur les violences policières,
- l'avènement du suffrage universel, promis officiellement depuis 1984.
Paris le 19 novembre 2019